Jybé a écrit:Layton ... J'adore cette licence.
Je vais un peu troller, mais c'est marrant comment du casual gaming devient "respectable" quand il est bien enveloppé !
Je sens que je vais vite déplacer ce post, mais j'aime pas cette distinction et ce mépris que les "vrais" joueurs portent sur une catégorie de jeux/joueurs dont il ne sont pas la cible/ne sont pas comme eux.
Je trouve ça autant débile que de vomir sur FIFA ou cod.
On a la chance d'avoir des jeux de tous genre et pour tous les goûts. Il faut savoir en profiter.
je vois pas trop pourquoi tu dis que Layton c'est du casual gaming
bon, sinon, pour ma part, bilan de tiers-parcours pour
Bayonetta.
j'en suis au chapitre 6, en mode normal et... ben même à ce niveau j'en chie xD. j'ai beau faire un max d'effort pour faire des combats propres sans trop me faire toucher, rien à faire, j'atteint pas les médailles de platine. résultats, jusqu'à maintenant, je ne me suis chopé que des trophées de pierre bien moches à la fin de chaque chapitre
pour ceux qui n'y ont pas joué, Bayonetta est un Beat'em All 3D d'une profondeur technique rare et d'une exigence ahurissante, doublé d'une héroïne bien classe, ultra sexy, limite perverse, complètement barrée évoluant dans un univers qui l'est tout autant.
Le pitch de départ est simple : Bayonetta est une sorcière amnésique réveillée 20 ans auparavant et qui veut faire sa fête aux troupes du paradis. inutile d'aller plus loin dans le scénario, celui ci est juste totalement incompréhensible. ceci semble être d'ailleurs totalement assumé, l'auteur du jeu disant lui même qu'il ne fallait pas accrocher trop d'importance au scenar. malgré tout, les personnages ont tous un cachet certain, avec des dialogues totalement surjoués et des personnalités exagérées comme jamais, aboutissant à un cocktail très bizarre, complètement décalé et donc drôle à souhait. même pendant les cut scenes "sérieuses", il y a toujours au moins UN truc drôle, que ce soit dans les dialogues ou tout simplement dans le décalage entre la situation et le comportement des personnages.
Niveau gameplay sur le papier, celui ci emprunte les mêmes ficelles que Devil May Cry dans l'exécution des combos avec des combinaisons de deux, trois touches max avec alternance de pause dans le rythme d'exécution pour varier les combos avec possibilités d'équiper différentes armes aux mains et aux pieds (!), des pouvoirs magiques, des exécutions bien trash. mais là où la sorcière en latex se démarque de Dante, c'est dans l'exécution des esquives. En effet, en plus de leur rôle premier d'évitement, les esquives ont comme particularité, si elles sont exécutées juste avant que le coup ne touche, d'enclencher une sorte de Bullet Time, graphiquement du plus bel effet, mais surtout permettant d'enchaîner des combos complètement démentiels et ultra classes.
quoi? qu'entends-je au fond de la salle? "woah, trop cheaté ce jeu, avec cette feature, je le plie en 2-2 sans me faire toucher!". hahaha, je me gausse! que nenni mon cher! l'exécution de ces esquives demande un timing et une précision de malade, ce d'autant que les ennemis n'attendent pas bien sagement de venir se faire taper dessus et qu'ils attaquent en général tous ensemble, par paquet de 12.
comme je l'ai dit, la difficulté est vraiment relevée. en mode normal, finir un niveau sans mourir une fois tiens déjà de la gageure, alors je ne vous parle même pas de le finir sans se faire toucher!
vous allez me dire "beuh? quel intérêt de ne pas se faire toucher?!". à cela je répondrais très simplement : le score, très cher, le score. en effet, après chacune de vos batailles, vous aurez droit à une médaille, allant de celle en bronze à celle en platine pur. le score est calculé de manière très simple : la longueur de vos combos avec la diversité de coups, les dégâts que vous avez encaissés et le temps du combat. à la fin du chapitre, un tableau récapitulatif fait le total de tous ça et vous adjoint également un malus pour chaque mort, donnant un score final et un grade symbolisé par des statues... que je présume être de métal de plus en plus précieux selon votre rang... je n'ai jamais été au delà de celle en pierre (bien moche d'ailleurs xD)...
Puis, de manière bien plus pragmatique, ne pas vous faire toucher vous permettra simplement de vivre (un peu) plus longtemps, car croyez moi, tout anges qu'ils soient, les ennemis sont tout sauf tendres et font tous sacrément mal, même les plus petits mobs. la barre de vie fond à vue d'oeil et en 8-10 coups en moyenne vous passez l'arme à gauche (et je ne vous parle même pas des boss).
mais rassurez vous, vous pouvez toujours vous régénérer en trouvant des items ou en achetant à la boutique de Rodin ou bien augmenter vos barres de vie et/ou magie en trouvant des artefacts cachés dans les niveaux ou en les achetant.
En dehors des combats, certaines phases feront intervenir des QTE qui, pour le coup, sont véritablement des "QUICK Time Event". que ce soit de faire un saut pour éviter une attaque, renvoyer un projectile ou autre, le timing est encore une fois très serré et l'échec de ceux ci se solde, soit pour les plus gentilles, par une sacré descente de votre barre de vie, soit pour les plus impitoyables par une mort pure et simple.
à noter qu'il n'y a pas de ce genre de QTE dans les combats eux même, ils n'interviennent en général que durant des cinématiques. Durant les combats, ce sont les exécutions qui font intervenir ces mécanismes, mais celles ci ne demande au joueur que de marteler (vraiment) frénétiquement un bouton ou de faire tourner le stick. les exécutions sont déclenchées par le joueur, quand il le souhaitent et les QTE associés n'ont pas l'impact de celles intervenant dans les cinématiques, puisqu'elles ne feront que déterminer la puissance de ces finish moves. Pas de quoi inquiéter les allergiques aux QTE Léthargiques, ceux ci sont parfaitement inclus et ne gâchent en rien les combats.
Niveau Level Design, Bayonetta emprunte là encore la même voie que les standards actuels, avec alternance de mini phases de plate-forme, quelques énigmes très simples et des combats. les niveaux sont tout ce qu'il y a de plus linéaires et les allers retours rarissimes. seuls ceux intéressés par la découverte des items cachés (et ils auraient tort de se priver!) pourront passer un peu plus de temps à fouiller, certains objets étant d'alleurs fichtrement bien cachés.
ajoutons également que, contrairement au premier DMC par exemple, les niveaux sont longs, vraiment longs. chaque chapitre vous tiendra environ une bonne heure (et il y en a 16). ceci dit, ceux ci sont truffés de checkpoints, très bien placés d'ailleurs, permettant de reprendre le niveau quand bon nous semble et évitant la frustration de devoir recommencer 36 combats avant de retourner là où l'on était une demi heure plus tôt.
Bon, le gameplay est jouissif, l'ambiance géniale, mais à côté de ça... est-ce que la technique suit?!
je répondrais par un grand "oui!" oui, oui et oui(-oui)! le jeu est absolument magnifique. la direction artistique a fait un superbe travail, tant pour les niveaux que pour les personnages qui sont tous superbes (comment ça j'ai un faible pour Bayonetta?!). la bande son n'est pas en reste avec une BO totalement atypique. pas particulièrement épique et solenelle comme pourrait l'être celle de God of War, celle ci est au contraire très jazzy, très feutrée, tout à fait en accord avec le ton résolument décalé du jeu et donne paradoxalement une classe monstrueuse aux combats en accompagnant parfaitement les mouvements d'une Bayonetta ultra souple, parfaitement animée et d'un charisme magistral.
Voilà. le bilan est donc très simple pour l'instant : Bayonetta est un Beat'em All de folie, avec une marge de progression et une profondeur de gameplay absolument énorme, à la technique léchée et à l'ambiance complètement barrée à prendre au 72ème degré. à moins que vous ne soyez allergiques aux sorcières en cuir/latex, je ne peux que vous conseiller de foncer sur cette véritable perle.