Emeldiz a écrit:Le problème de la GB c'est que j'ai surtout ce sentiment de jouer aux versions eco+ des homologues consoles, du coup ba c'est cool d'avoir des versions qui tiennent la route sur ce support, mais autant y jouer directement sur console de salon.
J'ai regardé quelques-unes de tes vidéos après avoir lu quelques-unes de tes interventions ici car je voulais confirmer/infirmer une impression qui se dégageait de tes avis et goûts. Pour confirmer le tout, je suis allé voir ton premier post afin de connaître ton âge qui va dans ce sens : tu n'as pas connu l'époque 16 bits. Ni vois aucun jugement de valeur car je trouve très positive la démarche de s'intéresser fortement au jeu ancien comme tu le fais. Tes analyses sont donc par nature dégagées de tout biais lié à la nostalgie, à l'émotion authentique ou au souvenir personnel. Les constats que tu peux faire sont plus justes, plus froids et rationnels sur la qualité de la production de l'époque. C'est d'ailleurs quelque chose dont je suis personnellement incapable tant je considére le jeux ancien comme une partie d'un tout aujourd'hui disparu : les années 80 et 90 (particulièrement en France) que j'affectionne sur nombre de points. Mode vestimentaire & mode de vie, jeux de société, films, musiques, magazines, technologie, tout était différent, et de manière assez radicale.
Tout ça pour te dire que le constat implacable que tu fais sur les capacités techniques et ludiques du GameBoy est parfaitement compréhensible comme le mien sur la génération Vectrex/Atari2600 ou sur les PlayStation et Nintendo 64 qui ont sonné la fin de l'âge d'or du jeux vidéo en apportant la 3D baveuse et la gestion de caméra nauséeuse dans les foyers (je peux pas m'empêcher de leur mettre un taquet à chaque fois).
L'arrivée du GameBoy a été un évènement comparable à la sortie de l'iPhone pour ta génération. Tous les jeunes en voulait un, c'était un must-have que les parents pouvaient aussi plus facilement offrir car moins cher (ce deuxième point n'étant d'ailleurs pas valable pour l'iPhone, la logique de consommation des masses ayant déjà changée à son époque) et moins contraignant que la console de salon. La qualité parfois critique des jeux était largement compensée par le plaisir d'avoir cet objet technologique dans les mains, comme pour l'iPhone aujourd'hui avec lequel tu ne fais objectivement pas grand chose de plus qu'avec un smartphone quasiment 10 fois moins cher. Ceux qui ont connu le passage à la 3D se souviennent aussi que l'argument massu du marketing de l'époque pour les consoles était : "c'est en 3D", tout simplement, qui imposait de facto l'objet ludique comme "meilleur" que celui des productions 2D alors artificiellement et injustement ringardisées.