Je viens de lire deux magazines traitant de jeux vidéo (j'ai l'impression qu'ils fleurissent depuis quelques mois, serait-ce l'effet des saisons chaudes ?) et voici mon ressenti.
Le premier est tout simplement titré Games, et j'en ai lu le quatrième numéro. Dès l'éditorial, le magazine affiche sa volonté de se démarquer de la presse spécialisée "traditionnelle" comme d'autres avant lui (JV : Sortons le grand jeu en tête). Et contrairement à The Game : Cultivez votre envie de jouer qui m'avait profondément déçu sous ce rapport, ce Games est plutôt agréable à lire. Si les dossiers d'analyse pure ne sont pas très nombreux ou intéressants, le cœur du magazine réside dans ses très nombreuses interviews (près d'une dizaine), longues, éclectiques, et qui s’intéressent aussi bien à de jeunes développeurs indépendants qu'à des gloires passées et présentes de l'industrie. C'est très instructif, les interviews évitent les questions bateau et arrivent plutôt bien à révéler l'état d'esprit des acteurs du jeu vidéo mis à l'honneur. Les seuls points négatifs sont les suivants (mais ils sont mineurs) : une certaine complaisance à l'égard de la scène indépendante (ils en parlent énormément, et quasiment que de façon positive, en occultant les défauts flagrants de cette industrie), un ton exagérément blasé envers l'E3 (avec la fameuse litanie "l'E3 est devenu une succession de conférences de communicants sans âme", et on a l'impression que les seuls jeux ayant un tant soit peu retenu leur attention sont les jeux indépendants et Metal Gear Solid V), et enfin une dernière chronique assez déconcertante, où l'un des membres de la rédaction tente d'approcher le jeu vidéo sous un angle spirituel de façon franchement maladroite. Mais dans l'ensemble, c'est vraiment un magazine intéressant, assez unique en son genre (vraiment focalisé sur les nterviews) et suffisamment bien écrit pour être accrocheur (spéciale dédicace à Gunpei et son Introduction à la pensée de Jung et à son influence dans la sphère vidéoludique au cours de la conjecture précédant le troisième millénaire).
Le second s'appelle Gen4 et se revendique ostensiblement comme le successeur spirituel de Génération 4, magazine de JV des années 90. Je refuse de l'appeler un "magazine", et préfère employer le terme de "catalogue publicitaire". Entièrement focalisé sur l'E3, aucun jeu n'a droit à plus de 25 lignes de texte, les images énormes et autres affiches promotionnelles bouffent 80 % du magazine, le ton est exalté (tous les jeux de l'E3 oscillent entre la très bonne surprise et le chef-d’œuvre christique) et il n'y a aucune once d'objectivité, aucun article de fond, aucune réflexion. Les fautes d'orthographe inexcusables ("examinne", "situasion") achèvent de clouer le cercueil de ce pavé (le magazine est très épais et imprimé sur un papier journal de qualité médiocre) à fuir comme la peste.
Le premier est tout simplement titré Games, et j'en ai lu le quatrième numéro. Dès l'éditorial, le magazine affiche sa volonté de se démarquer de la presse spécialisée "traditionnelle" comme d'autres avant lui (JV : Sortons le grand jeu en tête). Et contrairement à The Game : Cultivez votre envie de jouer qui m'avait profondément déçu sous ce rapport, ce Games est plutôt agréable à lire. Si les dossiers d'analyse pure ne sont pas très nombreux ou intéressants, le cœur du magazine réside dans ses très nombreuses interviews (près d'une dizaine), longues, éclectiques, et qui s’intéressent aussi bien à de jeunes développeurs indépendants qu'à des gloires passées et présentes de l'industrie. C'est très instructif, les interviews évitent les questions bateau et arrivent plutôt bien à révéler l'état d'esprit des acteurs du jeu vidéo mis à l'honneur. Les seuls points négatifs sont les suivants (mais ils sont mineurs) : une certaine complaisance à l'égard de la scène indépendante (ils en parlent énormément, et quasiment que de façon positive, en occultant les défauts flagrants de cette industrie), un ton exagérément blasé envers l'E3 (avec la fameuse litanie "l'E3 est devenu une succession de conférences de communicants sans âme", et on a l'impression que les seuls jeux ayant un tant soit peu retenu leur attention sont les jeux indépendants et Metal Gear Solid V), et enfin une dernière chronique assez déconcertante, où l'un des membres de la rédaction tente d'approcher le jeu vidéo sous un angle spirituel de façon franchement maladroite. Mais dans l'ensemble, c'est vraiment un magazine intéressant, assez unique en son genre (vraiment focalisé sur les nterviews) et suffisamment bien écrit pour être accrocheur (spéciale dédicace à Gunpei et son Introduction à la pensée de Jung et à son influence dans la sphère vidéoludique au cours de la conjecture précédant le troisième millénaire).
Le second s'appelle Gen4 et se revendique ostensiblement comme le successeur spirituel de Génération 4, magazine de JV des années 90. Je refuse de l'appeler un "magazine", et préfère employer le terme de "catalogue publicitaire". Entièrement focalisé sur l'E3, aucun jeu n'a droit à plus de 25 lignes de texte, les images énormes et autres affiches promotionnelles bouffent 80 % du magazine, le ton est exalté (tous les jeux de l'E3 oscillent entre la très bonne surprise et le chef-d’œuvre christique) et il n'y a aucune once d'objectivité, aucun article de fond, aucune réflexion. Les fautes d'orthographe inexcusables ("examinne", "situasion") achèvent de clouer le cercueil de ce pavé (le magazine est très épais et imprimé sur un papier journal de qualité médiocre) à fuir comme la peste.
J'aime les avions, Shenmue, et Pink Floyd.