Le Forum des cartoucheurs* : Discussions générales sur les jeux et consoles rétros.
*cartoucher : action jouer à des jeux rétros
#439958 par Feyd
22 Fév 2022, 22:23
Un ami m'a donné le Blu-ray du film d'animation de 1994 qu'il avait trouvé à Noz (en gros les invendu à 1€). J'avoue n'avoir pas revu le film depuis bien une vingtaine d'année, sans doute de l'époque où je l'avais récupéré en VHS de la collection Manga Mania. Du coup j'en ai profité pour ressortir le Super Street Fighter 2 (sortis en 1993 d'où la présence des quatre nouveaux personnage dans le film) et me refaire quelques parties en regardant le film.

Image


Sur la boite du Blu-ray est marqué en gros qu'il s'agit d'une version remasterisée et surtout non censurée. Je ne sais pas si ce film bien qu'assez moyen en valait vraiment la peine même si il est vrai que le film contient peut être une ou deux scènes qui ont su faire rêver les jeunes joueurs que nous étions en ce temps là.
#439961 par rezga
23 Fév 2022, 11:43
hannn il y a des tétés !

Vite la censure ! ah non ça va on est pas sur youtube ^^
#439963 par becks32
23 Fév 2022, 12:09
encore :lol:
#439967 par Arvester
23 Fév 2022, 22:46
J'ai encore la VHS offerte avec un Player One, qui contient le début du film. Jamais vu la fin (mais il y a cette scène, ouf ! :mrgreen: )
#439971 par Rom'EmAll
24 Fév 2022, 12:00
Feyd a écrit:Un ami m'a donné le Blu-ray du film d'animation de 1994 qu'il avait trouvé à Noz (en gros les invendu à 1€). J'avoue n'avoir pas revu le film depuis bien une vingtaine d'année, sans doute de l'époque où je l'avais récupéré en VHS de la collection Manga Mania. Du coup j'en ai profité pour ressortir le Super Street Fighter 2 (sortis en 1993 d'où la présence des quatre nouveaux personnage dans le film) et me refaire quelques parties en regardant le film.

Image


Sur la boite du Blu-ray est marqué en gros qu'il s'agit d'une version remasterisée et surtout non censurée. Je ne sais pas si ce film bien qu'assez moyen en valait vraiment la peine même si il est vrai que le film contient peut être une ou deux scènes qui ont su faire rêver les jeunes joueurs que nous étions en ce temps là.


Je ne suis pas fan de jeu vidéo de combat mais alors Street Fighter II (SNES), c'est dans mon top 10.
#440255 par ALFA
12 Juin 2022, 10:41
Ayant acquis une GBA (en boite, complete et mint, évidemment, cela va de soit :whistl: ) je me suis mis recémment à POKEMON SAPHIR...

Après quelques dizaines d'heures que je qualiefirais de "blah" et avoir enchainé des dizaines de ligues pokemon et debloqué presque tout le pokedex... j'avais un sentiment de "ok pas mal mais bon il est moins bon que bleu/rouge, or/argent,Uranium.."

Je fais des recherches sur le net pour savoir si j'ai bien tout fait dans le jeu, et là, c'est le choc; Je m'aperçois qu'en fait ce n'était RIEN...

Que pour avoir une carte de dresseur GOLD il me faut poutrer 50 dresseurs d'affilée dans la tour de combat... :facepalm:

Et gagner tous les concours... :facepalm:

Alors évidemment j'ai commencé à tryhard la tour pokemon, et là... c'est le drame! :riflemf:

Je me fais mettre la misère, j'ai essayé pkusieurs combinaisons de pokemons de haut vol mais rien n'y fait, je finis toujours par me faire poutrer avant la fin de la tour de combat... :pendu:

Quelqu'un ici a t'il tryhard RUBY et SAPHIR au niveau de la tour de combat?
#440480 par Banjo
23 Aoû 2022, 20:56
L'annonce du remake de Alone in the Dark m'a rappelé pas mal de souvenirs et m'a fait réécouter le sympathique podcast de La Caz Rétro dessus. Du coup j'ai eu envie de relancer le jeu 20 ans après y avoir joué mais pas dit que j'ai la patience de le terminer :D
#440752 par Arvester
02 Jan 2023, 18:35
Pour le nouvel an j'ai changé un peu le roster de la gameroom, j'ai sorti une PS2, et je m'éclate dans tous les sens du terme avec Burnout 3 Takedown, ça me rappelle mes années lycée :p C'est le jeu qui a le plus tourné durant le réveillon, devant la SNES avec Micromachines 2 et la borne avec Super Street Fighter 2. Les invités ont à peine touché au reste des machines. Et on m'a demandé PacMan sur la borne verticale alors que je viens de l'enlever car personne n'y jouait jamais...
#440761 par Masterlord
02 Jan 2023, 23:29
Ah Burnout 3 Takedown. Le seul jeu de caisse que je supporte. On l'a bien dosé avec un pote à l'époque. Ça fait bien chier qu'il ne soit pas rétrocompatible sur Series X vu le taf qu'ils font sur les jeux Xbox.
#440764 par Skate
03 Jan 2023, 10:38
Yosh!

J'ai conclu l'année 2022 avec Silent Hill 4 the Room de mon côté.
C'est un jeu avec lequel j'ai (mine de rien) un gros passif, sans jamais y avoir joué. Lors de ma découverte de la série au lycée avec le 2eme opus, j'ai épluché en long, en large et en travers tous les épisodes et en particulier le 4 qui m'avait alors énormément intrigué. C'était ma grosse période Silent Hill. J'ai regardé des longplay, épluché tous les articles de feu Silent Hill France à son sujet, je me le suis spoilé dans tous les sens et je me le suis acheté peu ou prou à la même époque... mais sans jamais le faire car il me faisait bien trop peur ^^ (et parce que la perspective de la 2ème moitié du jeu ne me faisait pas plus envie que ca, avouons le).
Cest finalement quasiment 15 ans plus tard que j'ai enfin eu le courage de le faire. Je pensais être en terrain conquis, connaissant indirectement bien le jeu, ses niveaux et le dénouement de mon histoire et c'est ce fut donc avec le même œil que RE2 que je me suis lancé. Un œil analytique.
Sauf que... il n'en a rien été et j'ai finalement plongé tête la première dans son univers.
Alors, ce ne fut pas immédiat et j'ai trouvé l'eau bien froide quand j'y ai plongé le 1er orteil. La faute a une ergonomie des menus très discutable et surtout le 1er niveau (la station de métro) nul à chier des briques. C'est raide... Mais j'ai poussé. J'ai trempé le reste du pied, c'est un peu mieux, mais je reste méfiant. Le 2eme niveau (la forêt) n'est pas beaucoup mieux, avec un level design surrané et indigne des précédents opus, mais l'ambiance est bien trop prenante pour m'arrêter. C'est finalement après ce niveau que j'ai fini par totalement me jeter à l'eau, une fois arrivé au 3eme niveau, la prison lacustre. De là, ça n'a été qu'un gros gros kiff jusqu'à la fin.
Même la transition avec la 2eme partie que je redoutais tant est finalement passée crème. Repartir dans le métro fut de nouveau la douche froide, mais une fois (re)passé ce niveau de ses morts (bizarrement plus interessant à refaire au 2eme tour, malgré mon gros handicap platré) ce fut à nouveau le grand huit du kiff.
J'ai eu beau connaître l'histoire et le lore sur le bout des doigts avant de le commencer, ca n'a pas empêché le jeu de totalement me happer dans son univers. Si le game design seul du jeu est indéniablement en retrait des précédents, en revanche, au niveau de l'ambiance il n'a de leçon à recevoir de personne et notamment de ses aînés. C'est glauque, lugubre, crasseux, vraiment malsain et terrifiant tout en restant relativement économe et sobre. C'est impressionnant.
Je pourrais encore tartiner des pages et des pages sur tout l'amour que je porte à ce jeu mais je vais m'arrêter là. Je suis vraiment heureux de l'avoir enfin fait et de conclure une de mes meilleures années de jeu.
C'était trop trop bien ^^ .
#440782 par Kikosaurus
16 Jan 2023, 12:35
Shenmue III, c'est fini. J'espère que vous serez contents, mon pavé faisait 6 pages sur Word, j'ai été obligé de le chapitrer. Evidemment je spoile tout des trois jeux. Pour ceux qui ont la flemme de tout lire rendez-vous au dernier paragraphe.

Ça va être compliqué d’écrire quelque chose d’ordonné, parce que mon ressenti sur Shenmue III est franchement bordélique. Alors que j’adore les deux premiers jeux en dépit de leurs défauts, celui-ci m’a laissé une impression beaucoup plus mitigée. Shenmue III réussit parfaitement certaines choses et en rate complètement d’autres.

Chapitre I : Ils ont mis une Dreamcast dans ma PS4

Commençons par la grande victoire du jeu : l’ambiance Shenmue est là. C’était mon exigence principale sur ce troisième épisode et je suis émerveillé de voir que vingt ans après, Suzuki a encore réussi à proposer un jeu « carte postale », avec un rythme plutôt lent, propice à la découverte et à une certaine forme de contemplation, où il est plus intéressant de se perdre dans les décors que de terminer des quêtes. La plupart des joueurs amoureux de Shenmue le sont parce que la série les a fait voyager : quand j’avais 15 ans, me promener dans un quartier japonais ou dans une métropole hongkongaise depuis le silence anémique de ma chambre d’Île-de-France possédait un charme difficilement imitable, et je suis heureux de pouvoir écrire que Shenmue III conserve ce charme en le transposant dans un village de montagne chinois (Bailu) puis dans un port de pêche plus animé (Niaowu). J’ai une nouvelle fois pris énormément de plaisir à me promener dans des rues mal éclairées, à admirer des champs couverts de fleurs, à suivre des sentiers perdus sans savoir où j’allais atterrir, à observer la vie grouiller autour de moi à toute heure du jour et de la nuit.

La seule ombre au tableau, c’est que Niaowu (où se déroule toute la seconde moitié du jeu) ressemble un peu trop à un « environnement de jeu vidéo » avec son quartier des mini-jeux, son quartier des magasins, son grand temple millénaire où l’on ne va qu’à la fin de l’histoire pour la confrontation avec le méchant. Cette ville est clairement inspirée du Hong Kong de Shenmue II, mais Hong Kong ressemblait plus à une vraie ville parce qu’on y trouvait de tout un peu partout : certains mini-jeux étaient perdus entre deux temples, certaines scènes importantes se déroulaient dans des appartements identiques à tous les autres, l’auberge où dormait Ryo était coincée entre un restaurant de sushis et un marché aux légumes. Dans Shenmue II, avec un petit effort d’imagination, il était possible de croire que Ryo était lâché dans une vraie ville qui se serait développée et agrandie au hasard des siècles, alors que le monde de Shenmue III est trop optimisé pour pouvoir exister ailleurs que dans un jeu vidéo.

Chapitre II : La fureur du dragon

J’ai bien aimé le système de combat. Je sais qu’il est énormément décrié par tout le monde y compris les fans de la première heure, mais je l’ai trouvé plus fluide et plus technique que celui des deux premiers jeux, où l’on se contentait souvent d’appuyer sur tous les boutons en essayant de sortir une technique spéciale, et où la difficulté des combats n’était jamais bien calibrée (ennemis normaux trop faciles, boss vraiment difficiles). Il faut un peu de temps et d’entraînement pour bien le prendre en main, mais dès la moitié du jeu, c’est vraiment plaisant d’enchaîner combos, esquives, coups faibles et finishers puissants.

Je pense que ce qui a déplu, c’est que Shenmue III oblige plus ou moins le joueur à apprivoiser le système de combat en l’incitant fortement à s’entraîner tous les jours pour améliorer l’endurance et la technique de Ryo. Si vous ne le faites pas, vous allez rencontrer des difficultés monstrueuses pour passer les combats difficiles du jeu. Beaucoup ont détesté cette « obligation déguisée » de grinder, mais elle ne m’a pas dérangé. J’ai toujours abordé Shenmue (surtout le 2) comme un jeu où il était utile d’établir un semblant de programme pour chaque journée afin de profiter au maximum des différentes facettes du jeu. Dans la pratique, ça veut dire que quand je jouais à Shenmue II il y a 10 ans, chaque journée était découpée comme ça : travail le matin pour gagner des sous, quête principale la journée, mini-jeux et combats le soir. Dans le 3, il m’a suffi de rajouter l’entraînement au début de la journée et j’avais retrouvé mes marques.

Chapitre III : Money, get away…

Le premier point où Shenmue III se vautre, c’est la gestion de l’argent. Dans Shenmue II, gagner de l’argent était devenu indispensable pour payer sa chambre d’hôtel puis pour faire avancer l’histoire. En gros, les petits boulots (mini-jeux sympas mais répétitifs) rapportent environ 40 à 150 dollars par session de cinq à quinze minutes, l’hôtel coûte 38 dollars par nuit, et il faut rassembler 500 dollars vers les deux tiers de l’aventure, à un moment du jeu où on ne paie plus l’hôtel. C’est un peu chiant de farmer les 500 dollars la première fois qu’on joue au jeu et qu’on ne peut pas l’anticiper, mais à moins d’avoir été un vrai panier percé depuis le début de l’aventure c’est gérable en une grosse demi-heure de jeu.

Dans Shenmue III, les petits boulots rapportent au maximum 80 yuans dans la première moitié du jeu, 400 yuans dans la seconde. Il faut rassembler de l’argent pour progresser à deux reprises dans le jeu : la première fois, 2000 yuans, la seconde, 5000 putains de yuans. A moins de farmer les jobs comme un débile et d’accepter de passer des heures de jeu en état de mort cérébrale (je ne juge pas, il y a bien des gens qui aiment grinder dans les JRPG), il devient indispensable de se tourner vers les paris, ce qui signifie que le joueur va forcément passer au moins une demi-heure à sauvegarder devant la table de jeu et à faire du save scumming comme si sa vie en dépendait. Bref, c’est une situation de perdant-perdant et un choix de game design d’autant plus inexplicable que dans les deux cas, la justification scénaristique de ces passages est calamiteuse, contrairement à Shenmue II où c’était un minimum justifié.

Chapitre IV : L’histoire sans fin histoire

Bon, préparez la serviette-éponge, c’est là que je deviens méchant et que le sang va gicler. L’histoire de Shenmue III est complètement ratée. Si son ambiance était du même niveau, j’aurais jeté le jeu à la benne.

Après vingt ans d’attente et un final de Shenmue II qui soulève énormément de questions en faisant entrer la série dans le domaine du fantastique (une évolution sciemment préparée tout au long des deux premiers jeux, que ce soit lorsque les personnages principaux se questionnent sur le mystérieux pouvoir des miroirs, ou au moyen de la prophétie qui unit les destins de Ryo et de Shenhua et qui sert de leitmotiv à la série), Shenmue III est un épisode filler qui abandonne toutes les intrigues progressivement mises en place pour se concentrer sur une chasse à l’homme poussive. Au début du jeu, l’objectif est de retrouver le père de Shenhua (c’était déjà le cas à la fin du 2) ; cet objectif n’est rempli qu’à la toute fin du jeu, le temps pour le papa en question de lâcher quelques informations déjà plus ou moins connues du joueur et d’indiquer à Ryo sa prochaine destination (prévue pour Shenmue IV, sortie deuxième trimestre 2039).

Comment faire tenir cette seule quête sur trente heures de jeu, me demanderez-vous ? Très simple mon bon monsieur : en remplissant l’histoire de détours fastidieux et de sous-intrigues inintéressantes. A part la toute fin, aucun des événements de Shenmue III n’a d’incidence sur l’histoire globale de la série. Il n’y a aucune montée en puissance de la tension dramatique comme dans Shenmue I et II. Pour rappel, à la fin du 1, Ryo affronte à mains nues 70 membres du gang de sa ville natale ; à la fin du 2, il affronte sur le toit du plus haut immeuble de Hong Kong le grand patron de la mafia locale. Dans Shenmue 3, les deux adversaires principaux sont des gros bras dont le nom n’est même pas donné. Ryo éprouve d’immenses difficultés à les vaincre et une bonne partie de la quête principale est consacrée à l’apprentissage de techniques de kung-fu suffisamment puissantes pour en venir à bout. Je pense que dans Shenmue II ils seraient apparus 10 minutes au début du troisième acte et Ryo leur aurait roulé dessus sans rien dire.

Ce qui n’aide pas le rythme déjà bancal de Shenmue III, c’est que les deux moitiés du jeu sont extrêmement similaires, au point de friser la redite. A Bailu, on commence par suivre différentes pistes pour retrouver le père de Shenhua, puis on tombe sur un méchant impossible à vaincre. Ryo se met à chercher un maître d’arts martiaux capable de l’entraîner ; une fois trouvé, le maître d’arts martiaux en question lui demande d’accomplir une tâche qui nécessite une grosse somme d’argent ; Ryo rassemble l’argent, le maître du kung-fu lui enseigne sa technique secrète, Ryo l’utilise pour battre le méchant, puis se rend compte qu’il doit aller à Niaowu pour continuer sa quête. A Niaowu, on commence par suivre différentes pistes pour retrouver le père de Shenhua, puis on tombe sur un méchant impossible à vaincre. Ryo se met à chercher un maître d’arts martiaux capable de l’entraîner ; une fois trouvé, le maître d’arts martiaux en question lui demande d’accomplir une tâche qui nécessite une grosse somme d’argent ; Ryo rassemble l’argent, le maître du kung-fu lui enseigne sa technique secrète, Ryo l’utilise pour battre le méchant. Puis Ryo retrouve par hasard Lan Di, il se prend une branlée, et se rend compte qu’il doit aller dans Shenmue IV pour continuer sa quête.

Parmi toutes ces péripéties peu intéressantes, aucune révélation sur Shenhua ou sur la prophétie, aucune trace de Lan Di jusqu’à la toute fin (on parle des dix dernières minutes du jeu), aucun indice sur les grands mystères qui ont passionné les fans de la série pendant deux décennies. On se contente de suivre une piste après l’autre et de résoudre les conflits (mineurs) qui se dressent sur la route du héros. Le jeu ne remet jamais en question le bien-fondé de la quête de vengeance de Ryo, alors que cette préoccupation était au cœur de l’histoire des deux premiers Shenmue. Dans Shenmue, Ryo passe brutalement de l’adolescence à l’âge adulte en subissant une tragédie familiale et en décidant de quitter son pays natal ; dans Shenmue II, Ryo réalise que les raisons qui ont motivé son départ sont sans doute de mauvaises raisons et doit faire face aux conséquences de son choix. Même si la recherche de Lan Di est toujours sa motivation principale, le scénario des deux jeux s’attarde énormément sur l’évolution de Ryo et sur sa nécessité de s’assagir et de ne pas céder à son impulsivité s’il veut mener sa quête à bien. Dans Shenmue III, Ryo cherche un mec. Pendant trente heures. Et il galère contre des types qui auraient été des mid-boss sur Dreamcast. Et à la fin Lan Di sort de nulle part.

Comme si ça ne suffisait pas, les personnages secondaires de Shenmue III n’ont aucune personnalité. Ils échangent avec Ryo des platitudes pendant cinq minutes avant de disparaître de l’histoire. Quand, à la fin du jeu, les personnages secondaires en question se rassemblent pour accompagner Ryo dans le repaire du grand méchant et que le jeu les fait tous marcher en ligne au ralenti sur une musique épique, je me suis seulement dit « comment ils s’appellent eux, déjà ? » C’est d’autant plus inexplicable que les personnages secondaires étaient une des plus grandes forces du récit des deux premiers jeux, surtout du 2. Quant aux deux seuls personnages qui étaient déjà présents dans les jeux précédents (Shenhua et Ren), ils n’apportent presque rien à l’histoire : Shenhua reste cantonnée à son rôle de jeune fille au cœur pur et à la voix douce (ça passait à la fin du 2 parce qu’on découvrait le personnage, c’est beaucoup plus pénible quand elle continue à jouer les ingénues pendant 30 heures de jeu), Ren apparaît sans raison au milieu du jeu et est devenu une caricature de lui-même (« je suis un voyou au grand cœur qui aime l’argent et les jolies filles ») beaucoup moins charismatique que dans Shenmue II.

Le seul moment qui m’a vraiment emballé, c’est la toute fin du jeu (les dix dernières minutes dont je parlais plus haut) où Ryo retrouve Lan Di et l’affronte dans un temple en flammes. Presque tous les fans détestent ce passage parce qu’il sort de nulle part, et même si c’est une séquence extrêmement convenue, la mise en scène est tellement réussie que je me suis laissé transporter. C’est un moment prévisible de pur fanservice (d’autant plus que Ryo se fait maîtriser sans avoir réussi à toucher son ennemi une seule fois) et j’ai adoré. Mais j’ai conscience que, comme pour les meilleures séquences de Metal Gear Solid 4, ce passage n’a d’intérêt que parce que je suis un énorme fan de la série.

La petite conclusion où je redis tout ce que j'ai déjà dit avec moins de mots

J’ai du mal à me faire un avis définitif sur Shenmue III. Pendant les cinq premières heures j’étais émerveillé que la bande à Suzuki ait réussi à retranscrire la fameuse « ambiance Shenmue » après vingt ans d’inactivité ; mais plus le jeu avançait, plus j’étais agacé par le manque d’avancée de l’histoire, par la faiblesse des personnages et par le refus catégorique du jeu de lâcher les freins. J’étais prêt à écrire un pavé sur le mode « je ne suis que déception », et voilà que la toute fin du jeu me met des étoiles dans les yeux et me fait retomber en enfance. Shenmue III n’est pas un désastre mais c’est un jeu en demi-teinte, grandiose quand il se laisse porter par son ambiance une nouvelle fois extraordinaire, uniquement accessible aux fans de la série parce qu’il reprend des codes de game design archaïques, décevant pour ces mêmes fans parce qu’il ne propose aucune réponse aux grandes questions de la série et se complaît dans un faux rythme qui ne décolle jamais vraiment. Est-ce que je suis déçu d’avoir joué à Shenmue III ? Un peu, mais je m’y attendais. Est-ce que je suis content d’avoir joué à Shenmue III ? Un peu, mais je m’y attendais. Je vous laisse sur cette conclusion aussi insatisfaisante que le scénario de ce troisième épisode et je vous donne rendez-vous au deuxième trimestre 2039 pour pourchasser Lan Di et cueillir des herbes sur PlayStation 8.
#440783 par Oheao
16 Jan 2023, 12:51
Feyd a écrit:Un ami m'a donné le Blu-ray du film d'animation de 1994 qu'il avait trouvé à Noz (en gros les invendu à 1€). J'avoue n'avoir pas revu le film depuis bien une vingtaine d'année, sans doute de l'époque où je l'avais récupéré en VHS de la collection Manga Mania. Du coup j'en ai profité pour ressortir le Super Street Fighter 2 (sortis en 1993 d'où la présence des quatre nouveaux personnage dans le film) et me refaire quelques parties en regardant le film.
Sur la boite du Blu-ray est marqué en gros qu'il s'agit d'une version remasterisée et surtout non censurée. Je ne sais pas si ce film bien qu'assez moyen en valait vraiment la peine même si il est vrai que le film contient peut être une ou deux scènes qui ont su faire rêver les jeunes joueurs que nous étions en ce temps là.


Chun-Li, mon amour :lovelove: J'aimerais essayer de compléter SSFII avec tous les personnages car je crois que je ne l'ai jamais fait.

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 12 invités