Développons un peu : si je recolle les pièces du puzzle (puzzle dont la difficulté est passée de "très simple" à "insoluble" depuis l'arrivée sur Terra), Djidane est un clone. Tous les clones de Djidane sont des réceptacles qui stockent l'âme des habitants en attendant la renaissance de Terra. Terra suit en effet un cycle de destruction et de renaissance orchestré par Garland, et à terme, Terra doit remplacer Héra. Garland détruit les gêneurs avec son vaisseau l'Invincible (comme quand il a détruit Madahine-salee dont la population ne savait pas manier les Chimères). Kuja et Djidane sont deux clones particuliers qui sont plus que des réceptacles ; mais je n'ai pas compris leur rôle véritable, hormis que Djidane devait revenir pour épauler Garland. Kuja, jaloux de la force de Djidane, l'a abandonné sur Héra. Et à la fin, Kuja devient frappadingue, se transforme en Super Saiyen, apprend qu'il va bientôt mourir, jette Garland par la fenêtre et décide de finir ça en feu d'artifice digne d'un 14 juillet. Plus le retour de la Brume.
Bon. Si l'on excepte le fait que le scénario prenne une tournure digne des deux derniers épisodes d'Evangelion, il y a quelque chose qui me pose un gros problème. Et ce quelque chose, c'est la prétention du jeu. Qu'un jeu vidéo se permette des réflexions psychologiques, voire philosophiques, soit. Cela passe très bien dans Metal Gear Solid, Mother 3, ou Xenogears. Mais ici, la pilule ne passe pas car les dialogues ne veulent rien dire. Les personnages lancent des lieux communs ("tout le monde cherche le sens de la vie", "tu souffriras mais tu deviendras fort") comme s'ils venaient d'avoir une vision prophétique, et je me noie dans un onanisme intellectuel terrifiant. Voir Djidane tenter de réinventer la poudre en disant qu'il n'est pas prêt à tourner le dos à ses amis avec qui il a grandi des années durant me paraît complètement ridicule ; le RPG japonais est connu pour sa volonté de faire monter la mayonnaise, mais là, c'est du grand délire. En réalité, l'histoire est très oubliable (soyons sincères : jusqu'à l'arrivée sur Terra, il ne se passe rien de concret scénaristiquement parlant hormis la mort de Branet, ce que l'on retient ce sont des scènes fortes comme la première apparition de Kuja ou l'attaque d'Alexandrie) et seule la psychologie, plutôt originale, des différentes protagonistes parvient à sauver le titre de ce miasme prétentieux digne d'un étudiant en première année de philo. J'espère que la fin du jeu a plus de sens parce que pour le moment, je suis abasourdi.
Désolé gentux. Désolé de n'avoir pas vu la "réflexion philosophique" que tu as l'air d'apprécier. Je n'y ai vu que du vent complètement outrancier.