Yosh!
Entre boulot et déplacements pro, je n'ai pas eu le temps ces dernières semaines de me faire de longues sessions pour me continuer Nier Automata. De fait, ça a été beaucoup de sessions MAME/émulation sur PSP et j'ai ainsi pu me finir pas mal de titres
Allez c'est parti :
On commence avec un titre mythique d'Irem, qui n'est autre que le premier
R-Type.
J'adore cette série qui a pour moi été une véritable révélation en terme de shmup à l'ancienne. J'ai commencé la série par le 3 sur SNES en émulation et j'ai continué avec le Final sur PS2 qui est excellent, malgré l'austérité de sa réalisation. Je n'avais pas retouché à la série depuis, par contre j'avais continué mon bonhomme de chemin dans l'école des shoots à module sur NeoGeo avec les excellentissimes Last Resort et Ironclad Chotetsu Brikin'ger et Pulstar, auquel je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher, la faute à la fixité de son module.
Ce premier R-Type a donc été pour moi l'occasion de me replonger dans la série et par là même de me faire le jeu à l'origine de la légende. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas usurpée. C'est pas difficile, pour moi ce jeu est parfait, même avec sa difficulté diabolique. Le level design est brillant et le gameplay est d'une finesse incroyable. Je m'attendais à ce que l'utilisation du module soit un peu plus prépondérante, à l'image de Last Resort mais finalement c'est assez équilibré. C'est aussi très appréciable de voir que les armes secondaires sont utilisables directement, sans avoir besoin de charger son tir, comme un certain Pulstar (
) . Pour rester dans la comparaison avec Pulstar, j'ai aussi trouvé le gameplay bien plus nerveux et souple dans R-Type.
Malgré des sonorités un brin vieillissantes, l'OST réussit avec la direction artistique à instaurer une très bonne ambiance, très "Giger-esque", fort plaisante.
Un mot sur la difficulté, proprement atroce
. Même avec les save state, j'en ai quand même bien chié
. Atroce, mais pas injuste ceci dit. C'est typiquement le genre de difficulté que je trouve stimulante et qui pousse à progresser.
Bref, un véritable chef d'oeuvre qui ne trahit en rien sa réputation de légende
R-Type 2 Ensuite. Plus long, plus beau, plus fort, plus badass. Et encore plus difficile
. Rien à ajouter de plus par rapport au premier. Je le trouve tout aussi bon et jouissif à jouer. Le boss final est une véritable purge par contre
.
Ces 2 runs auront eu le mérite de me faire avoir un nouveau regard sur deux autres titres que sont Last Resort et Pulstar. Pour le premier, là où je le voyais entre guillemets comme une "simple copie" de R-Type, je découvre en fait un jeu qui, s'il emprunte la mécanique du module, arrive à imposer son propre style, beaucoup plus basé sur l'utilisation du module, dont l'utilisation est bien plus libre du fait des caractéristiques même du gameplay. Ce faisant, je ne l'en aime que plus!
Pour Pulstar par contre... Ben ça enterrine définitivement le fait que je n'arrive pas à apprécier ce titre. Là où R-Type autorise le joueur à lancer le module, à le placer devant et derrière et à utiliser les armes supplémentaires sans avoir besoin de charger le tir, Pulstar lui garde son module désespérément fixé au vaisseau et force le joueur à charger son tir pour profiter des armes que l'on ramasse. Par contre, je ne peux que m'incliner devant sa réalisation de haute volée.
Ensuite, je me suis fait
Robo Aleste, que je n'ai pas du tout aimé. Je lui préfère très largement MUSHA Aleste sur Megadrive, que ce soit pour ses armes plus efficaces et plus plaisantes à jouer, son level design mieux calibré, sa courbe de difficulté moins en dent de scie, son action bieeeeeeeeeeeeeen plus lisible (la faute dans Robo Aleste à des vagues d'ennemis beaucoup trop envahissantes et des tirs minuscules et difficiles à voir, surtout quand on est équipé des mini bombes qui sont sensiblement de la même taille...) mais surtout d'une ambiance générale bien plus quelconque, ce notamment à cause de l'OST que je trouve nulle à chier. En effet, là où MUSHA Aleste profitait d'une OST ultra nerveuse, très metal, Robo Aleste lui a préféré opter pour une bande son beaucoup plus nonchalante, bien moins punchy, qui mêle une sorte de Techno Trance insipide à des sonorités "japonisantes" pas spécialement bien choisies... Décevant. MUSHA Aleste est définitivement meilleur.
J'ai après cela fait
Super Ghouls'n Ghost, les 2 runs d'affilée, en difficulté normale et c'était juste jouissif. Alors certes le jeu est dur et vraiment impitoyable, mais il est aussi particulièrement addictif. Je trouve le gameplay absolument brillant, notamment dans la gestion du double saut et de l'orientation de notre perso en l'air pour tirer dans les différentes directions. Ca permet teeeeeeeeeeeellement de choses, c'en est vertigineux. Il a également ce côté très arcade qui m'avait aussi énormément plu dans des productions comme Magician Lord. En bref, j'ai absolument adoré ce jeu et il grimpe très très haut dans mon classement des meilleurs jeux d'action/plate-forme. Un vrai bonheur. Mon seul regret a été que l'émulateur de la PSP a déconné sur le passage des plate-formes mouvantes dans le niveau dégueu/organique (le 4 je crois?) : j'avais certains pans de décors qui étaient mal émulés et qui du coup apparaissait "pleins" en premier plan, ce qui me cachait pour ainsi dire les 3/4 de l'écran... bref ça a été un peu de l'avancée en tâtonnant. Mais c'est bien la seule chose de chiante et encore, qui n'était pas du fait du jeu en lui même.
Flower, Sun and Rain - Murder and Mistery in Paradise. Un jeu aussi grand qu'il divise, comme son créateur. Moche et volontairement frustrant à jouer, que ce soit par son gameplay très spartiate, ses déplacements laborieux ou bien ses énigmes passant de la facilité extrême à la difficulté complètement ubuesque, pour en arriver parfois à des passages complètement abscons, il arrive néanmoins très rapidement à capter toute l'attention du joueur qui aura su s'approprier ces errances. Car oui, elles font partie intégrante de l'expérience de jeu, qui passe son temps à briser le quatrième mur et à se foutre éperdument de la gueule du joueur, ce de manière parfois particulièrement fine et osée. Le jeu profite en outre d'une écriture aussi soignée que couillue, alternant dialogues drôles à se pisser dessus et tirades fort mystérieuses, pouvant paraître totalement insensées mais qui trouvent leur sens au fur et à mesure que l'on avance,pour construire un récit aussi riche qu'intrigant. Récit qui apporte par ailleurs bien plus de questions que de réponses, au même titre qu'un Killer 7, Killer is Dead ou (dans une moindre mesure) No More Heroes.
Ces quelques lignes sont bien insuffisantes pour décrire toute la richesse et toute l'excentricité d'un titre définitivement hors norme et extrême dans tout ce qu'il entreprend, jusque dans les réactions qu'il peut susciter chez le joueur. Des réactions forcément extrêmes elles aussi. Dégoût le plus profond ou fascination sans borne. Pas d'intermédiaire possible. Je vous laisse deviner pour ce qui me concerne
.
Plus anciennement sinon, je me suis terminé
Metroid Samus Returns, le remake 3DS du deuxième opus de la saga initialement paru sur GB. Fini à 100% en une grosse douzaine d'heures. Une très agréable expérience, avec un gameplay très plaisant à jouer. Je ne connais pas le jeu original donc je ne pourrais pas faire de comparaison. En revanche, je sais que celui ci a un level design de base très compartimenté et linéaire, de par la structure même du jeu et la chasse aux Metroid à laquelle se livre Samus. De manière générale, je l'ai trouvé à la fois plus répétitif et orienté backtracking et exploration que les opus "suivants". Il faut dire aussi que le scanner est juste complètement pété. S'il permet une plus grande accessibilité pour les novices de la série, je trouve que ça casse complètement le level design. Heureusement, les combats nerveux à souhait permettent de maintenir la pression, ce d'autant que les ennemis sont loin d'être tendres et qu'ils font souvent bien mal.
Pas mon épisode favori de la série, mais ça reste un très bon Metroid et un jeu tout à fait solide. Mercury Steam livre là une copie bien plus aboutie que ne fut Castlevania Mirror of Fate. Un must have de la 3DS.
On passe ensuite à
Same! Same! Same! aka
Fire Shark, un shoot Megadrive made by Toaplan que je sais cher au coeur de Bouli. Bon, désolé de te décevoir, mais pour ma part, je m'y suis fait chier comme un rat mort. La faute notamment à un level design et une progression de l'armement dans la droite lignée de ce que l'on peut retrouver dans la série Raiden et que je déteste car particulièrement poussifs. C'est lent bon dieu, mais c'est lent! et quand tu meurs... qu'il faut tout remonter... Geuh... Que c'est chiant... Et ces items d'armes dont tu ne veux pas, que tu passes ton temps à esquiver pour ne pas changer d'arme et qui restent des ploooombes à l'écran...
J'ajouterais également que parmi les armes, le vulcan (la mitrailleuse avec le tir évasé) est clairement le plus efficace, ne serait-ce que pour la couverture complètement pétée qu'il permet d'avoir. Les deux autres armes sont peut être plus puissantes, mais si l'on considère que le level design est en très grande partie basé sur l'apparition de vagues d'ennemis popcorn/kamikaze qui te foncent dessus, avoir un tir qui couvre les 3/4 de l'écran offre forcément un avantage non négligeable.
Non vraiment ce genre de shoot c'est pas ma came. Je peux comprendre que certains apprécient ce genre de gameplay ultra old school, me concernant ce n'est clairement pas le cas. Je préfère définitivement les shoots plus nerveux, avec un armement peut être un peu moins riche, mais bien moins chiant à monter, comme on peut retrouver dans du MUSHA Aleste, du Blast Wind.
On reste sur Megadrive avec
Twinkle Tale, encore un shmup, mais dans un tout autre style, puisqu'il se présente comme un shoot pédestre dans la lignée d'un Shock Troopers. Je n'irai pas par 4 chemins, j'ai trouvé ce titre absolument fabuleux. Le level design est malin, la courbe de difficulté est très bien calibrée, la réalisation tant graphique que sonore est magnifique, le gameplay se joue à merveille et l'ambiance est superbe. Un très gros coup de coeur. Très, très gros coup de coeur. Jouez-y, c'est bon pour la santé
.
On continue chez Sega avec
Silhouette Mirage, que j'avais commencé il y a de cela quasiment un an et que j'avais laissé en plan depuis, ayant arrêté finalement peu de temps avant la fin.
Voulant cette fois voir la fin et profiter un peu des armes de dernier niveau, j'ai joué en debug mode, avec la possibilité d'avoir argent infini.
Ce jeu est absolument fabuleux. Tout à fait déroutant, mais fabuleux. Une véritable perle de Treasure, qui préfigure le gameplay d'Ikaruga et son système de polarité. La maniabilité peut sembler étranger au début
mais une fois passé un temps d'adaptation, il se laisse jouer comme un charme. Le rythme est effréné de bout en bout et fait vivre au joueur des situations aussi originales que rocambolesques. Pour finir, un mot sur l'ambiance, tant graphique que sonore, qui est absolument magique. Un très grand jeu, vraiment.
Et pour finir tout ça, un dernier jeu :
Gate of Thunder, sur PCE CD. Mouais, bon. Objectivement je reconnais qu'il a de bonnes qualités à faire valoir, avec notamment un gameplay très souple et plaisant. Pour autant, il n'arrive à mes yeux clairement pas à la hauteur d'un Thunderforce 4, qui reste toujours ma référence en terme de shoot horizontal "old school". Je lui trouve une ambiance relativement quelconque et une OST un cran en dessous de ce que l'on peut retrouver dans les productions Tecnosoft. C'est un peu le même constat que sur Gleylancer finalement : un shoot somme toute agréable, sans réel "défaut" à proprement parler, mais dont je ne garderai pas un souvenir impérissable.