On ne va pas revenir éternellement sur le débat « FIFA vs PES », on s’en tiendra à dire que la version 2012 de la franchise de Konami avait globalement déçu. Il faut dire que le jeu était loin d’être mauvais mais qu’il y avait quelques défauts trop importants pour maintenir un plaisir de jeu total.
La version 2013 a-t-elle rectifié le tir?
Avant la version 2014 dont on annonce une grosse refonte, la version 2013 ne surprend guère de prime abord. Graphiquement le jeu est resté le même, tout juste y a-t-il quelques cut-scènes en plus. Il faut dire que le jeu était déjà très beau donc ce n’est pas là qu’il y avait du boulot. Néanmoins est-il besoin de préciser que la plupart des visages des joueurs sont toujours criants de vérité ?
C’est surtout sur le terrain qu’on attendait du changement, notamment au niveau de l’IA. Et globalement, les choses vont mieux de ce côté même si tout n’est pas parfait. Déjà signalons que les grosses injustices de précédent volet sont moins présentes (mais pas totalement disparues), vous ne prendrez plus quatre coup-francs dans le même match par un seul et même joueur adverse. En étant attentif, le joueur verra également moins souvent sa défense centrale mise à mal sur un « une-deux » adverse, tout ça parce que sa charnière monte automatiquement sur le porteur du ballon. De leur côté, les gardiens sont redevenus de véritables derniers remparts, ils gèrent notamment mieux leurs sorties. Il leur arrive malheureusement encore de rester inexplicablement immobile sur des ballons anodins mais c’est plutôt rare. En revanche, l’arbitre a encore le sifflet trop facile et sanctionne d’un coup-franc certains contacts vraiment légers. De même, si les joueurs (notamment les attaquants) se montrent plus réactifs, leurs courses demeurent parfois incompréhensibles, notamment lorsqu’ils regardent le ballon leur arriver sans le toucher, ce dernier finissant donc en touche trop souvent, à notre plus grand désespoir. Néanmoins, on ne peut nier les progrès d’ensemble mais on conseillera quand même de faire les mises à jour du jeu qui corrigent certains défauts de la version initiale.
Pour le reste, le contenu est classique mais efficace. On retrouve comme d’habitude la fameuse «Ligue des Masters » avec toujours les droits indispensables des deux coupes d’Europe ainsi que de la Copa Libertadores. A noter également que le championnat Brésilien est de la partie cette année ! Un vrai plus pour varier les plaisirs. A noter que ce mode propose également quelques nouveautés dont la plus sympathique est de pouvoir acheter du matériel (chaussures, mini-buts, etc.) et de l’attribuer à un joueur spécifique ce qui peut lui permettre d’augmenter ses statistiques. A noter également l’apparition de nombreux nouveaux stades, principalement espagnols, ainsi que d’un niveau de difficulté supplémentaire. Quel dommage par contre que certaines licences aient été perdues, notamment celle de l’équipe des Pays-Bas qui continue ses aller-retour chez Konami.
En revanche, et de manière incompréhensible, il est devenu impossible de créer son propre championnat. Terminés les tournois entre potes sur la même console, ou alors il faut faire votre propre tableau Excel pour compter les points si ça vous chante.
Enfin sur la forme, l’ambiance du stade demeure encore relativement perfectible. Les sifflets du public se montrent parfois assez pressants selon le contexte du match et on apprécie également la « localisation » des chants, comme le fameux « Aux Armes » français ou le « Yo Soy Espanol » lorsque vous jouez avec la Roja. Par contre, la foule a tendance à pioncer lorsque vous marquez. En clair, il y a encore quelques progrès à faire à ce niveau mais ce n’est pas si mal.
La bande-son reste de son côté sympathiquement éclectique avec quelques découvertes agréables. Les commentaires par contre, sont en demi-teinte. Grégoire Margotton fait le boulot, en revanche Darren Tulett, aussi sympathique soit-il, n’est pas à la hauteur. Et oui, s’il n’est pas commentateur à la télé (mais uniquement présentateur), c’est qu’il y a une raison, dommage que Konami ne s’en soit pas aperçu !
Pas encore exempte de tout défaut, cette cuvée 2013 de « Pro Evolution Soccer » n’en est pas moins une réussite. Agréable à jouer que ce soit pour les novices ou les experts (qui auront du boulot pour maitriser le large panel de dribbles disponibles), le jeu de Konami procure toutes les émotions d’un vrai match de foot avec tout ce que cela implique de positif et de négatif : on vibre, on hurle, on stresse, on insulte l’arbitre ou son propre joueur, on s’agace, bref on vit nos matches.
« Pro Evolution Soccer 2013 » est donc un des meilleurs épisodes de la franchise, surement le meilleur sur PS3, même si l’on reste convaincu que certains défauts auraient pu être facilement rectifiés et que le jeu de Konami a encore une belle marge de progression devant lui.
16/20
Dernière édition par Billyjoe le 01 Mai 2013, 15:58, édité 1 fois.
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