Il s’est fait attendre le retour de l’agent 47 sur console « next-gen » et c’est finalement fin 2012 que l’attente s’est terminée avec la sortie de « Hitman Absolution ».
Série plébiscitée tant pour le charisme de son héros que pour la possibilité qu’est laissée au joueur d’employer la manière forte ou la discrétion selon ses envies, ce nouvel épisode reprend les bases des succès précédents mais y apporte tout de même quelques changements.
Tout d’abord, la première chose qui marque quand on découvre ce nouvel opus, c’est la qualité des graphismes. Le jeu vous emmènera principalement à Chicago et dans l’Etat du Dakota du Sud mais quelque soit le décor, vous en prendrez plein les yeux. Il faut par exemple voir le stage se déroulant dans un champ de blé au crépuscule…fantastique ! On ne pourra d’ailleurs que saluer la variété et la classe des décors proposés. En un mot comme en cent, Square Enix rempli son contrat haut la main sur ce critère esthétique. Le clou du spectacle étant le nombre de personnages pouvant apparaitre en même temps à l’écran, réellement impressionnant parfois, sans que le framerate n’accuse le coup à aucun moment.
« Hitman Absolution » est un « Hitman » relativement classique. Cette fois néanmoins, l’agent 47 n’a plus de contrats à honorer. Il lui faut en revanche -et tout à la fois- échapper à l’agence qui a un contentieux à régler avec lui mais aussi retrouver une jeune demoiselle qui a des dons particuliers et qui était jusque là protégée par Diane, votre contact à l’agence.
Comme d’habitude, pour remplir vos objectifs, vous pourrez choisir la manière forte ou la discrétion. Néanmoins, il faut souligner que terminer une mission sans ameuter tous les gros bras du secteur n’est vraiment pas facile, voire quasi impossible dans certains niveaux. Votre attitude influera sur la durée de vie du jeu puisqu’en fonçant dans le tas, vous en ferez relativement vite le tour alors que si vous voulez réellement la jouer discrète, il faudra fatalement beaucoup plus de temps.
Cette fois, la jauge de discrétion est remplacée par une barre d’instinct qui vous permet d’anticiper les mouvements des uns et des autres, de ne pas éveiller les soupçons des ennemis lorsque vous êtes déguisé ou encore de suspendre le temps pour ajuster un tir (comme dans « Red Dead Redemption »). Cette jauge diminue vite et il faut réaliser certaines actions pour la remplir.
Pour le reste, les habitués de ce type de jeu ne seront guère pris au dépourvu et s’amuseront parfois des attitudes toujours aussi bête de certains ennemis qui ,par exemple, découvre un tas de cadavres dans une pièce, puis après quelques secondes d’observation, reviennent à un état d’alerte normal et reprenne leur ronde comme si de rien n’était. Ne soyons tout de même pas trop sévère puisque l’IA s’avère globalement correcte même si on en attend toujours un peu plus.
Si sur la forme, le jeu, au-delà de ses graphismes, tient également bien la route au niveau des musiques, des bruitages et des doublages, on regrettera en revanche que la maniabilité ne soit pas très instinctive. Pas de catastrophe mais on se retrouve souvent à faire un peu n’importe quoi dans la panique, même après des heures de jeu, si bien qu’on a l’impression de ne jamais avoir réellement le jeu bien en main.
« Hitman Absolution » est un très bon jeu. Bien sur, cet opus n’invente rien et ceux qui ont déjà joué aux autres épisodes, aux différents « Metal Gear », « Assassin’s Creed », « Splinter Cell » et consorts ne découvriront pas grand-chose de nouveau ici. Néanmoins le plaisir de jeu est bien là, un peu comme quand on regarde un bon film d’action à l’américaine : pas de quoi être bouleversé par l’histoire mais il y a la dose de suspense et de fusillades qui fait qu’on ne s’ennuie pas.
Alors certes, la fin aurait vraiment méritée d’être plus explicite, mais les amateurs n’ont globalement aucune raison de passer à côté de cet opus, qui plus est un des plus beaux jeux de la PS3.
16/20