Si la franchise « Assassin’s Creed » est aujourd’hui l’une des plus connues de la PS3, n’oublions pas que le premier épisode fut l’un des tout premiers titres de la console. A ce titre, il s’agissait incontestablement d’une belle vitrine technologique pour Sony, puisqu’encore aujourd’hui, le jeu fait plus que tenir la route. Les différentes villes que vous aurez à visiter, bien qu’ayant un peu tendance à se ressembler, son vraiment superbes et dépaysantes, particulièrement lorsque vous prendrez de la hauteur afin d’atteindre les fameux points d’observation. Altaïr, le héros de l’aventure, bénéficie également d’un look vraiment classe.
Au niveau technique donc, rien à redire, en revanche, le soft souffre d’autres défauts dont le principal est la répétitivité. En gros, vous aurez constamment à suivre le même schéma : débarquer dans une ville, recevoir une mission de votre contact local, repérer les sources d’information en grimpant sur un point d’observation, résoudre trois enquêtes minimum et enfin, tuer votre cible. Notez que lesdites enquêtes sont le plus souvent sans intérêt et/ou trop difficile, ce qui fait que vous vous contenterez très probablement du minimum demandé pour passer à la scène d’assassinat. Les vols, interrogatoires (passage à tabac serait plus judicieux) ou phases d’espionnage sont très facile. A contrario, les enquêtes chronométrées vous demandant de tuer discrètement et en un temps (très) limité plusieurs cibles ou de retrouver une vingtaine de drapeaux éparpillés dans le quartier, n’ont vraiment aucun sens et pénalisent le réalisme du jeu, en plus d’être souvent très dures.
Avoir le chronomètre contre soi est d’autant plus difficile à gérer que l’action devient parfois franchement brouillonne. En dépit d’une jouabilité plutôt instinctive, Altaïr a vite tendance à sauter exactement là où on ne voulait pas, sans parler que vous aurez vite fait d’être confronté aux autorités locales qui viendront vous embrouiller pour un oui ou pour un non.
Et pendant qu’on en est à faire des reproches, on pourra regretter le manque d’interaction possible avec l’environnement, et ce malgré l’activité qui règne en ville et les nombreux objets de décor. Au final, les « figurants » disent toujours la même chose et il faut bien reconnaitre qu’on est bien loin d’un GTA sur ce point.
« Assassin’s Creed » premier du nom est donc bien loin de la perfection, il faudra d’ailleurs se montrer persévérant au début puisqu’Altaïr ayant peu de capacité au commencement du jeu, on galère pas mal, surtout en situation de combat, le jeu devient en revanche plus accessible une fois les compétences d’Altaïr améliorées.
Ce premier volet de la série « Assassin’s Creed » est donc avant tout un coup d’essai. Il ne manque pas de bonnes idées et l’histoire est intéressante à suivre, sans parler que le soft bénéficie déjà d’une personnalité forte. Malheureusement, le jeu se montre parfois exaspérant à cause d’une jouabilité par moment hésitante et de scènes qui virent parfois au n’importe quoi.
On ressort donc de cette aventure mitigé, à la fois pressé de découvrir la suite tout en espérant quelque chose de nettement plus abouti la prochaine fois.
14/20
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