A en croire la presse spécialisée, la sortie de Pro Evolution Soccer 2012 marque la résurrection de ce qui fut pendant des années la référence absolue en termes de simulation footballistique. Alors certes, on ne peut nier que le passage à la next-gen a été totalement raté par Konami. Encore ne faudrait-il pas oublier que les moutures 2010, et surtout 2011 étaient pourtant très réussies.
A ce titre, on peut d’ores et déjà dire que PES 2012 n’est finalement que dans la lignée de son prédécesseur qui lui, pour le coup, marquait réellement un bon en avant pour la série, notamment via un système de passes beaucoup moins assisté qu’auparavant.
Bien sur, on retrouve quelques nouveautés ici, par exemple, le fait de pouvoir choisir plus précisément à qui on veut transmettre le ballon sur les coups de pied arrêtés (avec le joystick droit) ou même dans le jeu (là bon courage, il va falloir passer par la case entrainement). Les pénaltys ont été revus, bien que toujours basés sur le système 2011, ils sont quand même plus simples à exécuter.
Côté contenu, le mode « football life », c’est un peu la fameuse « Master League » en plus complet avec quelques nouveaux paramètres à gérer (les relations avec le président par exemple, pas toujours facile !). Toujours très sympa même s’il faudra passer par le PES store pour pouvoir jouer avec les vrais joueurs (procédé franchement inutile d’ailleurs). Toujours beaucoup d’équipes nationales également, et niveau clubs ce n’est pas mal non plus avec, entre autre, l’apparition du championnat portugais, même si malheureusement, seules les grosses écuries ont droit aux vrais noms.
On notera également un bel effort de présentation avec les hymnes, les entraineurs qui remuent devant leur banc, les cameramen ou les jardiniers à la mi-temps.
Bref, sur le papier tout va bien, sauf que dans les faits, Konami s’est compliqué la tâche de manière assez incompréhensible. Les gardiens par exemple, très bons dans le volet précédent, sont devenus de sacrées passoires dans cette édition 2012. On exagère un peu certes, car ils viendront tout de même vous sauver la mise de temps en temps, mais ils sont tout de même trop souvent auteurs de sorties catastrophiques ou de mauvaises appréciations des trajectoires. Et oui niveau IA, il y a de quoi être déçu. On nous annonçait, par exemple, des coéquipiers plus réactifs, ce qui de toute évidence est faux. Pire, vos défenseurs ont la fâcheuse manie de monter systématiquement sur le porteur du ballon adverse, qui avec un simple une-deux se frayera un chemin vers votre cage. Irritant, d’autant plus que même en essayant de gérer les déplacements manuellement, vous aurez du mal à empêcher ce genre de situation. D’une manière générale, les courses de vos gus seront souvent incohérentes, ce qui facilitera la tâche d’un CPU qui n’avait vraiment pas besoin de ça. En effet, celui-ci ne vous fera pas de cadeau, ou en tout cas pas beaucoup, le niveau de difficulté ayant été revu à la hausse. Une bonne chose pour ceux qui avaient tendance à se balader un peu trop auparavant. Sauf que cette fois, le niveau maximum est nettement plus coriace, pour ne pas dire franchement cruel par moment (vive les coups-francs pleines lucarnes 60% du temps) ! Un vrai challenge !
On pourra également se plaindre d’un arbitre qui aime un peu trop siffler (remember PES 5).
Que dire enfin de petits bugs (en partie corrigés par les mises à jour) vraiment débiles, comme un joueur qui apparait dans l’équipe type lors de la présentation du match mais qui est en fait sur le banc au moment du coup d’envoi (le genre de truc con-con, malheureusement marque de fabrique de Konami).
Malgré tout, que l’on ne se méprenne pas, PES 12 reste un jeu plaisant et continuera de plaire aux habitués qui ne trouvent pas leur compte chez FIFA. Cette saison encore, il y aura « du sang, de la peine, des larmes et de la sueur » pour citer le grand (et gros) Churchill (pardon), et surtout, des cris de joie hystériques et des jetés de manettes. On regrette juste que Konami n’est pas peaufiné davantage son bébé et que certaines choses qui fonctionnaient très bien il y a un an posent problème aujourd’hui.
On attend mieux pour 2013 !
Note : 14,5/20
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