Imaginez... vous êtes dans l'univers nintendo... tout est beau, tout est mignon. Pas un mot plus haut que l'autre, Mario et Peach mangent leur gâteau tranquillement sans arrière pensée, Link ne s'est toujours pas illustré dans un jeu interdit aux moins de 18 ans où il se fait Zelda et Kirby continue à manger des bonbons tout ce qu'il y a de plus naturels, bref, le paradis.
Et un beau jour, Conker est arrivé, un cigare dans le bec, un uzi dans une main et une bière dans l'autre, et ce jour là mes amis, restera gravé dans les mémoires comme le jour où toutes l'innocence de Big N a volé en éclat.
Mais quoi qu'est-ce donc que ce fameux Conker ? Pour résumer, Conker's Bad Fur Day est un condensé d'absolument tout ce qu'a voulu éviter Big N dans ses jeux jusqu'à présent.
Pourtant, lorsqu'on commence le jeu, si l'on excepte le message d'avertissement « for mature audiences only » et Conker découpant à la tronçonneuse le logo nintendo, tout semble normal : les environnements sont mimis tout plein et flashy à souhait, les musiques dans la droite lignée de Banjo et Kazooie et le petit Conker est mignon à croquer.
les environnements sont flashy à souhait
Seulement, personne ne sait à ce jour ce que les gars de chez Rare ont pris lorsqu'ils ont écrit le scénario, la seule chose de certaine, c'est que ce n'était sûrement pas que de la farine, du tabac et de l'eau claire ! En effet, jamais Nintendo n'aura accueilli sur ses consoles jeu plus gore, plus trash, plus irrévérencieux, plus vulgaire et surtout plus drôle que Conker's Bad Fur Day.
Le jeu nous narre les aventures de Conker, jeune écureil venant de fêter ses 21 ans avec ses potes au bar et qui finit trop beurré pour retrouver le chemin de sa maison. Il vous incombera donc à vous, joueur, de guider le bougre jusqu'à son chez soi. Vous rencontrerez en chemin des personnages (très) hauts en couleur, qui vous confieront diverses missions toutes aussi loufoques les unes que les autres, contre quelques billets verts, dont l'écureuil est absolument dingue.
la faucheuse, l'un des personnages les plus hilarant du jeu
Lesdites missions iront par exemple d'un sauvetage d'une ruche lourdement armée à l'élimination d'une botte de foin bionique, en passant par la castration d'une chaudière à coup de briques ou encore aider des bousiers à vaincre un gros tas de caca mélomane.
Chaque rencontre donne en général lieu à une cinématique à se tordre de rire (mentions spéciales aux rencontres avec la faucheuse), écorchant royalement au passage de grands classiques du cinéma tel « Matrix », « Il faut sauver le soldat Ryan » ou encore « Terminator ».
A noter que les dialogues, s'il vous plaît, sont tous entièrement parlé, chose rare à l'époque !
Transition habile, ce point nous permet d'aborder la bande son du jeu, qui signe là un sans faute, avec des dialogues hilarants à souhait et extrêmement bien doublés. L'humour, souvent très en dessous de la ceinture, est souvent soutenus par des noms d'oiseaux, censurés pour l'occasion (mais très aisément compréhensibles) et des mots doux. Le seul (petit) point noir est que ces dialogues sont tous en VO et qu'il vous faudra donc maîtriser un tant soit peu la langue du chat qui expire pour les apprécier. Mais que l'on se rassure, des sous titres, sous formes de bulles de BD (hélas aussi en VO), sont présents pour faciliter leurs compréhension. Les musiques quant à elles accompagnent parfaitement l'ambiance des différents univers rencontrés et s'approchent beaucoup de ce qui avait été fait par Grant Kirkhoppe dans Banjo Kazooie.
D'un point de vue graphique, au delà de leur délire, les petits gars de Rare ont réussi à faire cracher tout ce que la 64 avait dans ses entrailles, signant là le plus beau jeu de la console.
Les décors, hauts en couleurs, font tous preuve d'originalité et se renouvellent très régulièrement, ne laissant jamais pointer dans le coeur du joueur le moindre sentiment de redondance. D'une verte prairie, vous passerez à une ferme, puis un tas de bouse géant, pour ensuite aller dire un petit bonjour au videur d'une boîte de nuit préhistorique pour ensuite passer dans un manoir hanté ou encore un complexe militaire glauque à souhait.
les animations des différents personnages quant à elles, sont tout ce qu'il y a de plus crédible, notamment lors des dialogues et des cinématiques.
non, Conker n'est définitivement pas un jeu pour les enfants ...
En ce qui concerne la jouabilité, Conker dispose de tous les mouvements nécessaires à l'accomplissement de ses missions. Sauter, nager, courir, assommer à grand coup de poêle à frire et actionner des interrupteurs, tous ces mouvements classiques se voit compléter par les actions dites « context sensitive ». En fait, ces actions, très spéciales, n'apparaîtront qu'à certains moments du jeu, ou lorsque Conker passera sur des bornes spéciales. Une ampoule s'allumera alors au dessus de lui et il suffira d'une simple pression sur « B » pour l'actionner. Ces actions « context sensitive » sont extrêmement variées et sont, comme leur nom l'indique, adaptées au contexte. Par exemple, la première borne que vous trouverez fera prendre à Conker une bonne dose d'aspirine pour lui faire passer sa gueule de bois. Ainsi, le joueur ne saura jamais vraiment à l'avance ce qui l'attendra en faisant ces actions, ce qui sera souvent à l'origine de bons fous rires.
Au delà de ces actions « classiques », le joueur aura souvent à faire à des situations originales, comme des phases de shoot en Tank ou bien une petite balade nocturne sous forme de chauve souris, ce qui renouvelle agréablement l'action, pourtant déjà bien fournie.
Seulement, si la jouabilité de Conker's Bad Fur Day reste très originale, elle est en revanche, très approximative, non pas à cause de Conker, qui réagit au quart de tour, mais à cause de l'imprécision de ses actions.
En effet, ils vous arrivera très (trop...) souvent de devoir recommencer des dizaines de fois un passage, parce que vous aurez mal calculé vos distances, ou parce que vous aurez glissé, ou bien parce que votre visée est imprécise. À noter également que certains passages ne sauront vous pardonner la moindre petite erreur, vous obligeant à recommencer encore et encore celui ci.
Acceptable les deux-trois première fois, franchement agaçant après cinq ou six fois, cela finit généralement en crise de nerfs après avoir recommencer ces passages sensibles plus d'une dizaine de fois. En plus d'être passablement énervant, inutile de dire que ce genre de chose gâche considérablement le plaisir de jeu...
niveau durée de vie, le jeu s'en tire avec les honneurs, avec une bonne douzaine d'heures nécessaires pour voir le bout de l'aventure la première fois. Le potentiel de rejouabilité du soft se montre également plus que satisfaisant, du fait de la possibilité de rejouer à loisir n'importe quel chapitre du jeu, une fois ceux ci débloqués, bien évidemment.
Jeu Rare oblige, un mode multijoueur est également présent, permettant à jusqu'à quatre joueurs de s'affronter dans divers modes de jeu. On retrouve entre autre les phases de shoot en Tank, une sorte de jeu d'équipe où l'une devra aller d'un point A à un point B et ou l'autre devra tout faire pour qu'il n'y arrive pas et évidemment le classique mode deathmatch, finalement le plus fun.
Ces quelques mots sur le mode multi vont nous permettre de transiter habilement sur le remake de Conker's Bad Fur Day, j'ai nommé Conker : Live & Reloaded, pondu une fois de plus par les petits gars géniaux de chez Rare, qui sont passés pour l'occasion sous l'égide de Microsoft, expliquant de ce fait l'exclusivité Xbox du titre.
Ce retour de Conker s'appuie énormément sur le mode multi, aussi bien sur une même console qu'en réseau local qu'en mode online. Il faut dire que tout, absolument tout dans le titre, nous met en avant ce mode multi : la vidéo d'introduction est essentiellement basée dessus et le menu principal, au lieu de nous rediriger vers la campagne solo, nous mène en tout premier lieu vers ce mode multi. Avouez que ce n'est tout de même pas banal !
Mais même si ce mode reste très satisfaisant, quoiqu'un peu fouillis, le principal intérêt de cette nouvelle mouture est de nous proposer de vivre à nouveau les aventures de notre jeune écureuil, dans une version entièrement dépoussiérée pour l'occasion.
Le scénario n'a pas bouger d'un poil et le joueur revisitera exactement les mêmes niveaux, fera exactement les mêmes rencontres et profitera exactement des mêmes cinématiques, bien que certaines aient bénéficié de petits ajouts absolument délectables, clins d'oeils aux anciens qui avaient fait leurs armes sur Conker premier du nom, preuve que Rare sait comment charmer ses joueurs.
la refonte graphique est tout simplement magnifique
Les gars de Rare signe là encore un jeu de toute beauté, qui n'a absolument rien à envier à certaines créations actuelles, tant la refonte graphique est magnifique. Ce qui était déjà un petit bonheur pour les yeux sur N64 se transforme là en une véritable oeuvre d'art devant laquelle nous ne pouvons que rester coi. Certains environnements ont même carrément été revisités, comme par exemple le lac devant le manoir hanté et où Conker profite d'ailleurs pour l'occasion d'une tenue de Van Hellsing mémorable. Les musiques ont également en grande partie été réarrangée, pour un résultat encore plus abouti et plus plaisant. À noter que les dialogues, s'ils sont toujours en VO, disposent maintenant de sous titres en français et profitent pour l'occasion de très bonnes traductions. Mais s'il y a bien quelque chose qui pourra réconcilier tout un chacun avec Conker, c'est bien la révision des contrôles. Beaucoup plus intuitif, fluide et surtout précis que son ancêtre, Conker devient ici un véritable bonheur à contrôler ! Exit la poêle à frire avec l'inertie de frappe d'un semi remorque, Conker manie maintenant une batte cloutée, à la façon d'un TPS, les déplacements se faisant à l'aide des deux sticks, de rigueur pour l'occasion et les coups se faisant avec une gachette. Exit également les armes à feu qui tiraient n'importe où excepté là où l'on visait : le fusil à pompe fait enfin mouche et le uzi est maintenant doté d'un réticule de visée.
Les passages sensibles ont également été revus et corrigés afin de pouvoir être fait beaucoup plus aisément et ainsi éviter d'envoyer les manettes par la fenêtre.
Cependant, si ces passages « sensibles » ont été revus, certains n'en reste pas moins toujours aussi rageant, car toujours aussi soumis au hasard (mention spéciale au dinosaure de la course en surf). Il est même étonnant de voir que Rare, en croyant optimiser ses contrôles, a réussi à en créer de nouveau, comme le passage en chauve souris par exemple.
Si le joueur n'aura tout de même pas à refaire des dizaines de fois le même passage, il est tout de même dommage qu'il doive encore buter sur certains passages, qui perdent considérablement leur aspect comique après quelques essais frustrants...
mais que le joueur tempère ces quelques lignes : Si Conker n'est effectivement pas exempt de défauts, il n'en reste pas moins une expérience absolument mémorable, que tout possesseur de 64 et/ou de Xbox se doit d'avoir fait au moins une fois dans sa vie. Certes, l'humour ne plaira pas à tout le monde, certes ce jeu est réservé à un public mature, certes les contrôles risquent de vous faire piquer des crises de nerfs dont vous vous souviendrez longtemps, mais croyez en mon expérience, vous ne regarderez plus jamais le jeu vidéo, le studio Rare et nintendo de la même façon après y avoir joué.
Et un beau jour, Conker est arrivé, un cigare dans le bec, un uzi dans une main et une bière dans l'autre, et ce jour là mes amis, restera gravé dans les mémoires comme le jour où toutes l'innocence de Big N a volé en éclat.
Mais quoi qu'est-ce donc que ce fameux Conker ? Pour résumer, Conker's Bad Fur Day est un condensé d'absolument tout ce qu'a voulu éviter Big N dans ses jeux jusqu'à présent.
Pourtant, lorsqu'on commence le jeu, si l'on excepte le message d'avertissement « for mature audiences only » et Conker découpant à la tronçonneuse le logo nintendo, tout semble normal : les environnements sont mimis tout plein et flashy à souhait, les musiques dans la droite lignée de Banjo et Kazooie et le petit Conker est mignon à croquer.
les environnements sont flashy à souhait
Seulement, personne ne sait à ce jour ce que les gars de chez Rare ont pris lorsqu'ils ont écrit le scénario, la seule chose de certaine, c'est que ce n'était sûrement pas que de la farine, du tabac et de l'eau claire ! En effet, jamais Nintendo n'aura accueilli sur ses consoles jeu plus gore, plus trash, plus irrévérencieux, plus vulgaire et surtout plus drôle que Conker's Bad Fur Day.
Le jeu nous narre les aventures de Conker, jeune écureil venant de fêter ses 21 ans avec ses potes au bar et qui finit trop beurré pour retrouver le chemin de sa maison. Il vous incombera donc à vous, joueur, de guider le bougre jusqu'à son chez soi. Vous rencontrerez en chemin des personnages (très) hauts en couleur, qui vous confieront diverses missions toutes aussi loufoques les unes que les autres, contre quelques billets verts, dont l'écureuil est absolument dingue.
la faucheuse, l'un des personnages les plus hilarant du jeu
Lesdites missions iront par exemple d'un sauvetage d'une ruche lourdement armée à l'élimination d'une botte de foin bionique, en passant par la castration d'une chaudière à coup de briques ou encore aider des bousiers à vaincre un gros tas de caca mélomane.
Chaque rencontre donne en général lieu à une cinématique à se tordre de rire (mentions spéciales aux rencontres avec la faucheuse), écorchant royalement au passage de grands classiques du cinéma tel « Matrix », « Il faut sauver le soldat Ryan » ou encore « Terminator ».
A noter que les dialogues, s'il vous plaît, sont tous entièrement parlé, chose rare à l'époque !
Transition habile, ce point nous permet d'aborder la bande son du jeu, qui signe là un sans faute, avec des dialogues hilarants à souhait et extrêmement bien doublés. L'humour, souvent très en dessous de la ceinture, est souvent soutenus par des noms d'oiseaux, censurés pour l'occasion (mais très aisément compréhensibles) et des mots doux. Le seul (petit) point noir est que ces dialogues sont tous en VO et qu'il vous faudra donc maîtriser un tant soit peu la langue du chat qui expire pour les apprécier. Mais que l'on se rassure, des sous titres, sous formes de bulles de BD (hélas aussi en VO), sont présents pour faciliter leurs compréhension. Les musiques quant à elles accompagnent parfaitement l'ambiance des différents univers rencontrés et s'approchent beaucoup de ce qui avait été fait par Grant Kirkhoppe dans Banjo Kazooie.
D'un point de vue graphique, au delà de leur délire, les petits gars de Rare ont réussi à faire cracher tout ce que la 64 avait dans ses entrailles, signant là le plus beau jeu de la console.
Les décors, hauts en couleurs, font tous preuve d'originalité et se renouvellent très régulièrement, ne laissant jamais pointer dans le coeur du joueur le moindre sentiment de redondance. D'une verte prairie, vous passerez à une ferme, puis un tas de bouse géant, pour ensuite aller dire un petit bonjour au videur d'une boîte de nuit préhistorique pour ensuite passer dans un manoir hanté ou encore un complexe militaire glauque à souhait.
les animations des différents personnages quant à elles, sont tout ce qu'il y a de plus crédible, notamment lors des dialogues et des cinématiques.
non, Conker n'est définitivement pas un jeu pour les enfants ...
En ce qui concerne la jouabilité, Conker dispose de tous les mouvements nécessaires à l'accomplissement de ses missions. Sauter, nager, courir, assommer à grand coup de poêle à frire et actionner des interrupteurs, tous ces mouvements classiques se voit compléter par les actions dites « context sensitive ». En fait, ces actions, très spéciales, n'apparaîtront qu'à certains moments du jeu, ou lorsque Conker passera sur des bornes spéciales. Une ampoule s'allumera alors au dessus de lui et il suffira d'une simple pression sur « B » pour l'actionner. Ces actions « context sensitive » sont extrêmement variées et sont, comme leur nom l'indique, adaptées au contexte. Par exemple, la première borne que vous trouverez fera prendre à Conker une bonne dose d'aspirine pour lui faire passer sa gueule de bois. Ainsi, le joueur ne saura jamais vraiment à l'avance ce qui l'attendra en faisant ces actions, ce qui sera souvent à l'origine de bons fous rires.
Au delà de ces actions « classiques », le joueur aura souvent à faire à des situations originales, comme des phases de shoot en Tank ou bien une petite balade nocturne sous forme de chauve souris, ce qui renouvelle agréablement l'action, pourtant déjà bien fournie.
Seulement, si la jouabilité de Conker's Bad Fur Day reste très originale, elle est en revanche, très approximative, non pas à cause de Conker, qui réagit au quart de tour, mais à cause de l'imprécision de ses actions.
En effet, ils vous arrivera très (trop...) souvent de devoir recommencer des dizaines de fois un passage, parce que vous aurez mal calculé vos distances, ou parce que vous aurez glissé, ou bien parce que votre visée est imprécise. À noter également que certains passages ne sauront vous pardonner la moindre petite erreur, vous obligeant à recommencer encore et encore celui ci.
Acceptable les deux-trois première fois, franchement agaçant après cinq ou six fois, cela finit généralement en crise de nerfs après avoir recommencer ces passages sensibles plus d'une dizaine de fois. En plus d'être passablement énervant, inutile de dire que ce genre de chose gâche considérablement le plaisir de jeu...
niveau durée de vie, le jeu s'en tire avec les honneurs, avec une bonne douzaine d'heures nécessaires pour voir le bout de l'aventure la première fois. Le potentiel de rejouabilité du soft se montre également plus que satisfaisant, du fait de la possibilité de rejouer à loisir n'importe quel chapitre du jeu, une fois ceux ci débloqués, bien évidemment.
Jeu Rare oblige, un mode multijoueur est également présent, permettant à jusqu'à quatre joueurs de s'affronter dans divers modes de jeu. On retrouve entre autre les phases de shoot en Tank, une sorte de jeu d'équipe où l'une devra aller d'un point A à un point B et ou l'autre devra tout faire pour qu'il n'y arrive pas et évidemment le classique mode deathmatch, finalement le plus fun.
Ces quelques mots sur le mode multi vont nous permettre de transiter habilement sur le remake de Conker's Bad Fur Day, j'ai nommé Conker : Live & Reloaded, pondu une fois de plus par les petits gars géniaux de chez Rare, qui sont passés pour l'occasion sous l'égide de Microsoft, expliquant de ce fait l'exclusivité Xbox du titre.
Ce retour de Conker s'appuie énormément sur le mode multi, aussi bien sur une même console qu'en réseau local qu'en mode online. Il faut dire que tout, absolument tout dans le titre, nous met en avant ce mode multi : la vidéo d'introduction est essentiellement basée dessus et le menu principal, au lieu de nous rediriger vers la campagne solo, nous mène en tout premier lieu vers ce mode multi. Avouez que ce n'est tout de même pas banal !
Mais même si ce mode reste très satisfaisant, quoiqu'un peu fouillis, le principal intérêt de cette nouvelle mouture est de nous proposer de vivre à nouveau les aventures de notre jeune écureuil, dans une version entièrement dépoussiérée pour l'occasion.
Le scénario n'a pas bouger d'un poil et le joueur revisitera exactement les mêmes niveaux, fera exactement les mêmes rencontres et profitera exactement des mêmes cinématiques, bien que certaines aient bénéficié de petits ajouts absolument délectables, clins d'oeils aux anciens qui avaient fait leurs armes sur Conker premier du nom, preuve que Rare sait comment charmer ses joueurs.
la refonte graphique est tout simplement magnifique
Les gars de Rare signe là encore un jeu de toute beauté, qui n'a absolument rien à envier à certaines créations actuelles, tant la refonte graphique est magnifique. Ce qui était déjà un petit bonheur pour les yeux sur N64 se transforme là en une véritable oeuvre d'art devant laquelle nous ne pouvons que rester coi. Certains environnements ont même carrément été revisités, comme par exemple le lac devant le manoir hanté et où Conker profite d'ailleurs pour l'occasion d'une tenue de Van Hellsing mémorable. Les musiques ont également en grande partie été réarrangée, pour un résultat encore plus abouti et plus plaisant. À noter que les dialogues, s'ils sont toujours en VO, disposent maintenant de sous titres en français et profitent pour l'occasion de très bonnes traductions. Mais s'il y a bien quelque chose qui pourra réconcilier tout un chacun avec Conker, c'est bien la révision des contrôles. Beaucoup plus intuitif, fluide et surtout précis que son ancêtre, Conker devient ici un véritable bonheur à contrôler ! Exit la poêle à frire avec l'inertie de frappe d'un semi remorque, Conker manie maintenant une batte cloutée, à la façon d'un TPS, les déplacements se faisant à l'aide des deux sticks, de rigueur pour l'occasion et les coups se faisant avec une gachette. Exit également les armes à feu qui tiraient n'importe où excepté là où l'on visait : le fusil à pompe fait enfin mouche et le uzi est maintenant doté d'un réticule de visée.
Les passages sensibles ont également été revus et corrigés afin de pouvoir être fait beaucoup plus aisément et ainsi éviter d'envoyer les manettes par la fenêtre.
Cependant, si ces passages « sensibles » ont été revus, certains n'en reste pas moins toujours aussi rageant, car toujours aussi soumis au hasard (mention spéciale au dinosaure de la course en surf). Il est même étonnant de voir que Rare, en croyant optimiser ses contrôles, a réussi à en créer de nouveau, comme le passage en chauve souris par exemple.
Si le joueur n'aura tout de même pas à refaire des dizaines de fois le même passage, il est tout de même dommage qu'il doive encore buter sur certains passages, qui perdent considérablement leur aspect comique après quelques essais frustrants...
mais que le joueur tempère ces quelques lignes : Si Conker n'est effectivement pas exempt de défauts, il n'en reste pas moins une expérience absolument mémorable, que tout possesseur de 64 et/ou de Xbox se doit d'avoir fait au moins une fois dans sa vie. Certes, l'humour ne plaira pas à tout le monde, certes ce jeu est réservé à un public mature, certes les contrôles risquent de vous faire piquer des crises de nerfs dont vous vous souviendrez longtemps, mais croyez en mon expérience, vous ne regarderez plus jamais le jeu vidéo, le studio Rare et nintendo de la même façon après y avoir joué.
GRAPHISMES : 19/20
que ce soit sur N64 ou sur Xbox, les graphismes sont une pure merveille pour les yeux. Beaux, chatoyants, originaux, les univers traversés par notre écureuil alcoolique sont un véritable régal.
Mention spéciale aux cinématiques, diablement bien réalisées à tous les égards !
BANDE SON : 19/20
Aussi bien sur Xbox que sur 64, la bande son marque un sans faute, en proposant des dialogues entièrement parlés, profitant d'un excellent doublage et hilarants à souhait. On regrettera seulement que ceux ci ne soient qu'en VO dans la version 64, ce minuscule défaut ayant été corrigé sur Xbox par la traduction des sous titres.
Les musiques quant à elles, proches de la perfection, savent êtres parfaitement adaptées aux environnements traversés.
JOUABILITE :
Version N64 : 12/20
Version Xbox : 16/20
le gros point noir du jeu, notamment sur 64. Si Conker n'est en soi pas difficile à contrôler, l'imprécision de ses mouvements et de certains passages de jeu risque fort de faire criser le joueur, gâchant par là même considérablement le plaisir de jeu...
ce défaut a été en très grande partie corrigée dans le remake Xbox, notamment par l'adoption de déplacements en style TPS lors de l'utilisation des armes et par la correction de certains passages sensibles du jeu, afin de les rendre plus facilement accessibles.
Cependant, malgré ces corrections, certains passages restent toujours aussi crispants et il est d'ailleurs étonnant que Rare, en voulant optimiser les contrôles, ait réussi à en créer de nouveaux.
DUREE DE VIE : 17/20
l'aventure en elle même vous tiendra durant une petite douzaine d'heures. Le potentiel de rejouabilité est plus que correct, du fait de la possibilité qu'a le joueur de refaire à loisir tout chapitre qu'il aura débloqué préalablement.
Le mode multijoueur, quant à lui, vous assurera, aussi bien sur 64 que sur Xbox de bonnes soirées de rigolades entres potes ou de bonnes parties online.
SCENARIO : 18/20
le scénario en lui même n'a rien de très original. Ce qui est en revanche génial, c'est que tout s'enchaîne sans interruption, à un rythme d'enfer, donnant au joueur l'impression de se retrouver au beau milieu d'un bazar sans nom, sans lui laisser une seconde de répit.
CONCLUSION : 19/20
Dernier vrai gros blockbuster de la N64, Conker's Bad Fur Day fait partie de ces jeux que l'on fait et refait sans jamais se lasser, tant l'originalité, la créativité et surtout le délire des développeurs a été poussé loin. Provocateur, grossier et sans aucune morale, Conker parvient d'un simple revers de manche à balayer tout ce que la firme japonaise avait mis tant d'années à inculquer à ses joueurs.
Rare signe là l'un de ses tous meilleurs jeux, si ce n'est le meilleur et devant ce coup de maître, nous ne pouvons dire qu'une chose : Merci du fond du coeur.
Ces remerciements peuvent d'ailleurs êtres réitérés pour la version Xbox qui nous aura permis de redécouvrir un Conker plus en forme que jamais, corrigé de (presque) tous ses défauts et le propulsant au panthéon des oeuvres vidéoludiques.
- Jeux en cours : Yakuza Kiwami, Super Mario RPG Legend of the 7 Stars, Super Mario Galaxy 2, the Silver Case 2425, No More Heroes 3
Un jour, j'ai fait un beau retour de broc', et puis... je me suis réveillé...
Un jour, j'ai fait un beau retour de broc', et puis... je me suis réveillé...