Et voilà, fini Nioh, me reste le true last Boss de l’épilogue post-crédit, qui aussi peu charismatique que dispensable (j’insisterais dessus pour la forme). Je n’ai pas fait 100% des missions, mais j’y reviendrais sans doute plus tard (mais trop de jeux à faire ^^ »). Bon c’est l’heure de faire un petit récapitulatif de mon expérience sur ce titre.
Déjà il faut couper court à ce que l’on entend beaucoup sur ce jeu : NON ce n’est PAS un Dark Souls. La formule alchimique de cette production de la Team Ninja serait : 2/3 de Ninja Gaiden (pour le gameplay), 1/3 d’Onimusha (pour l’ambiance) et une pincée de Souls. Le gameplay est la grande force du jeu. Certes on y retrouve une barre d’endu qui fait penser aux jeux de Miyazaki, mais son utilisation acquiert ici une importance encore plus grande. En effet, si votre barre se vide, vous pouvez vous prendre un contre qui vous tuera en un coup dans beaucoup de situation. Conserver son endurance (son ki dans la terminologie du jeu) est donc capital, et on est aidé en cela par le système extrêmement ingénieux de récupération. En effet, quand vous utilisez du ki, la portion utilisée se remplie progressivement en blanc. Si vous appuyez pendant ce bref instant, vous récupérez la portion de ki perdu qui est remplie en blanc. La régénération naturelle ou « forcée » par ce système peut être stoppée si vous marchez dans des zones troubles, qui font partie du royaume des Yokai (les ennemis du jeu). Ces zones peuvent être dissipées si vous réalisez une régénération de ki parfaite (récupérer tout le ki perdu en un coup). Dit comme ça on se dit « ouai mais alors ? ». Hé bien tout ceci se fait évidemment en combat, donc je vous laisse imaginer le dynamisme de la chose, avec en plus les attaques ennemies et vos propres assauts à gérer ! Un pur plaisir ! Briser le ki de votre adversaire deviendra votre meilleur tactique.
Notre héro (je reviendrais sur l’histoire plus loin), William, a à sa disposition 5 types d’armes blanches avec lesquelles il attaque en coup normal (avec carré) ou en coup fort (avec triangle), les katanas, les katana doubles, les lances, les haches et les Kusarigama (une faux avec un poids attaché au bout d’une chaîne). On peut y ajouter le type peu courant des Odachi, longs katanas. Ca ne semble pas énorme, et c’est vrai qu’on aurait pu apprécier plus d’armes différentes. Mais – et c’est là que ça devient intéressant -, chaque arme dispose de 3 postures : la basse, avec des attaques rapides et légères ; la moyenne ; la haute, avec des attaques lentes mais puissantes. Evidemment la consommation de ki se fait en conséquence. En général on se spécialise dans un type d’arme principal, avec une arme secondaire suivant les situations (perso j’ai fait Katana double en principale et Katana Simple en secondaire). Les différentes postures apportent une incroyable richesse aux combats, puisque l’on peut switcher de l’une à l’autre entre 2 coups ! Il dispose également de 3 types d’armes à distance, qui font écho aux postures des armes : une rapide (l’arc), une moyenne (le fusil) et une lente (le canon). Pas de bouclier ici, mais une garde avec L1.
Le personnage gagne de l’expérience sur un système analogue aux souls, ici les âmes devenant de l’amrita. Quand vous mourrez une fois vous perdez votre stock, une seconde fois sans être allé le récupéré c’est foutu, vous connaissez le topo désormais. A cela s’ajoute un genre de familier qui permet, quand vous remplissez la jauge associée, de l’invoquer pour infliger des dégâts boostés. Vous perdez ce familier également quand vous mourrez, mais si vous mourrez une seconde fois il vous est retourné automatiques. La notion de build est pas capitale dans Nioh, vous repérez rapidement les stats à monter, avant tout le ki et la stat en rapport avec votre arme de choix. Pas de poids pour celles-ci d’ailleurs, mais il y a un poids d’armure. Les habitués des Souls ne seront pas perdus avec une logique léger-moyen-lourd suivant le pourcentage de charge (très clair d’ailleurs grâce à son code couleur). Pas de poids d’inventaire à la Demon’s Souls (heureusement !) mais une limite de 500 objets à porter (c’est trèèèèès large). On retrouve un système de forge facile à comprendre, mais peu utile à mes yeux, les bonnes armes se trouvant ingame.
Ainsi armé on est parti pour se lancer ! On se retrouve face à un jeu découpé en missions (principales, secondaires, crépusculaire), ce qui n’est pas forcément dérangeant. Chaque mission à un niveau recommandé, mais honnêtement c’est rarement un obstacle d’être sous-level. Pour la progression rien de plus simple, il s’agit en général de foncer à la fin péter un boss, en se reposant en chemin à des autels faisant office de feu à la Dark Souls (on y prend des niveaux notamment).
Donc quoi, tout est parfait dans Nioh ? Hé non, il y a certains points un peu légers. Déjà les ennemis. Ils ne sont qu’au nombre de 20 différents, dont seuls une dizaine sont vraiment courants. C’est franchement un peu léger. Même constat pour les niveaux, qui sont certes parfois assez originaux, mais qui restent tout de même dans des dispositions visuelles assez proches – tout en restant cohérents avec l’univers du jeu. Parlons-en tiens de cet univers : riche, beau, intéressant. Bref tout ce que l’histoire elle, n’est pas ! Elle est plate, bateau, avec un ennemi principal au charisme d’huitre. Ce n’est pas pour elle que vous jouerez… Les bosses, s’ils sont visuellement réussis, ne sont pas forcément des plus intéressants à combattre. Exception faite des duels contre des bosses humains (ou humanoïdes) qui sont réellement intenses, et qui sont souvent ultra classes (le top ultime étant Nobunaga) !
Voilà peut-être un des défauts du gameplay : les prio seront PRESQUES TOUJOURS en votre défaveur ! N’essayez pas de forcer le rythme, sinon ça sera la punition quasiment systématique…. Un autre souci, l’impression de stun-lock permanent de la part des ennemis. Cela vient en fait d’une différence importante avec un souls : ici n’essayez pas d’esquiver après avoir pris un coup, sinon c’est le reste que vous allez prendre dans la tronche. Si on prend un coup, il faut bloquer le second, et instantanément esquiver ! Un coup à prendre, ce n’est pas des plus intuitifs. Sinon reste des petits défauts à droite à gauche, une ost sans relief, des menus un peu brouillon, quelques (rares !) hitboxes étranges. La difficulté flirte un peu trop avec la limite entre challenge et punition, en penchant parfois du second côté.
Mais voilà, pour un projet qui a eu autant de mal à aboutir, je ne peux que saluer le boulot de la Team Ninja. Et leur demander une suite !
PS : j'aimerai bien pouvoir justifier le texte et utiliser des tabulations...
Fullooset Nintendo 64 : 239/239Mission Complete !Ma collectionPourfendeur de Gwyn & de l'Âme des Cendres (NG+) en SL1.